Publié par CEMO Centre - Paris
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Al-Houthi dans une nouvelle impasse… Les répercussions de la réduction du budget de l’armée iranienne sur ses milices

samedi 05/janvier/2019 - 06:29
La Reference
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Mohammad Chaat

 

Le projet présenté par le président iranien Hassan Rouhani de réduction de moitié du budget de l’armée et de la Garde révolutionnaire a relancé le débat sur le soutien fourni par l’Iran à ses milices dans la région, qu’il tient à conserver malgré les crises successives traversées par le régime iranien récemment, suite aux sanctions américaines.

Selon le spécialiste de l’Iran Ossama al-Hatimi, plusieurs points doivent être notés à ce propos, et en premier lieu le fait que cette réduction n’est encore qu’une suggestion du président iranien et doit être approuvée par le Parlement, ce qui ne manquera pas de provoquer de vives discussions dont l’issue pourrait être une non approbation, étant donné que certains parlementaires importants ont déjà annoncé leur rejet de la réduction.

Il ajoute que s’agissant des milices houthies, l’Iran s’est assuré que les tensions avec les Etats-Unis n’auraient pas d’impact notable sur son soutien aux Houthis, et c’est pourquoi il a poussé ces derniers à participer aux pourparlers de Suède, qui ont abouti à un accord de cessez-le-feu à al-Hudayda, accord qui leur donne l’occasion de reprendre leur souffle et de réorganiser leurs rangs. Il indique également qu’étant donné les défaites successives qu’ils ont subies durant les dernières semaines, la pression exercée sur eux va diminuer et ils auront l’occasion de tirer profit de ce qu’ils ont acquis durant les années passées, certains rapports affirmant que les Houthis ont collecté quelque 5 milliards de dolllars de droits par le biais des ports sous leur contrôle.

Le chercheur précise d’autre part que la Garde révolutionnaire iranienne, à laquelle appartient la brigade al-Quds chargée des contacts avec les milices à l’étranger et en particulier les Houthis, a d’autres financements que le budget que lui affecte le gouvernement, car elle contrôle une part importante de l’activité économique du pays, et possède des centaines de sociétés qui sont indépendantes, et qu’en cas de réduction du budget alloué aux institutions militaires, cela n’aurait qu’un impact limité sur l’activité de la Garde révolutionnaire et son soutien aux milices de la région.

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