Les Houthis refusent de remettre Hodeida... Tous les scénarios sont possibles
Ali Rajab
La remise de la ville de Hodeidah par les milices Houthies comme le prévoit l'accord de Stockholm est hautement incertaine. Un responsable houthi a déclaré en effet que la milice « refuse de céder le port ». Ceci au moment ou le général Patrick Cammaert, chef du groupe de surveillance des Nations unies, a rencontré mercredi des membres de la commission militaire conjointe à Hodeidah, à l'ouest du Yémen. « Il n’a jamais été question de remettre le port de Hodeidah », a déclaré le vice-gouverneur de la province de Hodeidah, Abdul Jalbar Al-Garmuzi, aux médias.
Ces déclarations d’Al-Garmuzi constituent une violation de l’accord de Stockholm entre le gouvernement légitime yéménitev et les milices Houthies, qui se sont engagées à se retirer des ports de Hodeidah, d’Al-Salif et de Ras Issa avant la fin de cette année et de se retirer totalement de la ville de Hodeidah au plus tard le 7 janvier.
Les déclarations Houthies coïncident avec les violations persistantes commises par leurs milices à Hodeida. Les houthis ont violé à plusieurs reprises le cessez le feu à Hodeida. Ils n’ont pas respecté la trêve et ont continué à bombarder les villages peuplés de la région en se servant de divers types d’armes. Les Brigades d’Al-Amaléka (les Géants), qui ont œuvré pour arrêter la machine de destruction Houthie sont toujours engagées en faveur d’un arrêt des opérations militaires, ceci dans l'intérêt des citoyens.
Yahya Abuhatm, expert militaire et stratégique yéménite, affirme que les déclarations du responsable houthi sur la non remise du port de Hodeidah constitue une violation de l'accord de Stockholm. Dans des déclarations exclusives à Al-Marje’ il ajoute que la mission des Nations Unies au Yémen fait face à de nombreux obstacles, notamment en ce qui concerne la surveillance du cessez-le-feu et l’élimination des mines implantées par les houthis. « Tous les scénarios sont possibles dont celui d'un échec de l'accord de Stockholm et l’option militaire pour régler le conflit. Mais les forces légitimes ne veulent pas anticiper cela et attendront les résultats des travaux du chef de la mission de l'ONU à Hodeidah », conclut l’analyste.