Publié par CEMO Centre - Paris
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Le régime syrien et la Turquie face à face à Minbej, une confrontations est-elle possible ?

vendredi 04/janvier/2019 - 01:05
La Reference
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Sarah Rashad

Une semaine après la décision soudaine du président américain, Donald Trump, de retirer ses troupes de Syrie, les forces démocratiques syriennes ont commencé à chercher une alternative pour combler le vide laissé par Washington.

Des séquences vidéos montrant l'arrivée des forces du régime syrien à Minbej à l'est d'Alep sont apparues sur les réseaux sociaux cette semaine. Le porte-parole du Conseil militaire de Minbej (entité affiliée aux forces démocratiques syriennes), a commenté le déploiement militaire du régime syrien sur CNN affirmant que le redéploiement à Arima, à l'ouest de Minbej, n'est pas nouveau, le régime tente simplement de renforcer ses forces.

Selon les médias turcs et syriens, les mouvements syriens à Minbej sont le résultat de négociations entamées il y a quelques jours entre le régime et les Kurdes, sous les auspices de la Russie, et qui ont abouti au retrait des forces kurdes de Minbej pour libérer la scène et permettre aux forces syriennes de combler le vide laissé par les États-Unis.

Le régime syrien et la Russie sont les premiers bénéficiaires de la décision du président américain de se retirer de la Syrie, bien que cette décision, qui a brisé la confiance des Kurdes en leur allié américain, soit le résultat d'ententes américano-turques. En vertu de ces ententes, Washington a donné à Ankara le feu vert pour exterminer les Kurdes et d’annexer le secteur nord-est de la Syrie.

Selon CNN, Trump a déclaré à Erdogan que la Syrie était devenue « sa propriété », soulignant que Washington avait rempli sa mission à ce stade. Alors que la Turquie considère la question kurde comme vitale pour sa sécurité nationale et nourrit l’ambition d'occuper les régions kurdes en Syrie. En revanche, le régime de Damas considère la présence turque sur le sol syrien comme une « violation de son territoire » et une « occupation claire ». Peut s’attendre à une confrontation entre la Turquie et son allié américain, d'une part, et la Syrie, la Russie et les forces démocratiques syriennes, d'autre part ?

Certains excluent une telle confrontation car ni les syriens ni les turques ne veulent un conflit. L’expert militaire libanais, Hisham Jaber, consdère comme invraisemblable que des opérations militaires aient lieu dans l'est de l'Euphrate après l’arrivée des forces syriennes. « Ankara ne veut pas de guerre pour le moment et la présence de la Russie sur la scène réduit également les chances d’un conflit », conclut Jaber.

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