Publié par CEMO Centre - Paris
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Après l’attentat de Tal Afar, Daech revient en Irak par la porte des différends politiques

vendredi 04/janvier/2019 - 01:04
La Reference
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Mohamed Shaat

La tension et la panique sont revenues dans la rue irakienne, après que 15 personnes aient été tuées et blessées dans un attentat à la bombe, le premier du genre à Tal Afar, à l'ouest de Mossoul depuis la libération de cette ville des mains de Daesh l'année dernière, ce qu'un observateur a considéré comme un message dangereux qui pourrait avoir des répercussions importantes.

Le centre d’information sécuritaire a annoncé que 15 personnes ont été tuées et blessées dans l’explosion qui a vis& un marché populaire de Tal Afar, à l’ouest de Mossoul, indiquant dans un communiqué que l’attentat a été exécuté au moyen d’un camion piégé (Pickup) stationné dans la région de Ras Al-Jaddah à Tal Afar, et a conduit à la mort de deux citoyens et blessant d’autres.

L'organisation terroriste Da'ech a revendiqué l’attentat. Les observateurs affirment que malgré l’annonce, par l'Irak en décembre dernier, de l'élimination de daech, l'organisation possède toujours des cellules dormantes réparties dans tout le pays, et est revenue progressivement à ses anciennes méthodes d’avant 2014 en lançant des attaques de guérilla.

Pour sa part, le président du Parlement irakien, Mohamed Halboussi, a appelé mardi le gouvernement à revoir « de toute urgence » les plans de sécurité et à remédier aux failles sécuritaires. « Le gouvernement doit élaborer de nouveaux plans de sécurité », a déclaré Halboussi.

Dans des déclarations à Al-Marje’, l'analyste militaire irakien, Ziad Al-Sheikhli, affirme que le problème qui se pose à présent face aux responsables iraquiens s’ils veulent changer les plans de sécurité est « les fréquentes interférences entre les forces militaires et les appareils de sécurité, ainsi que les milices d’Al-Hashd Al-Chaabi, en particulier dans les zones libérées ».

L'analyste militaire irakien souligne en outre que les forces de la coalition ont jusqu’à présent été incapables de sécuriser la frontière avec la Syrie, et qu'il est difficile de collecter des informations sur les terroristes dans la région en raison des différends personnels, des différences de nationalité et de religion entre les habitants des régions situées à la frontière.

Et d’ajouter que, dans les zones libérées, les partis et les hommes politiques ont leurs propores agenda qui consistent à contrer leurs opposants dans la région. « Dans de telles conditions, il semble exclu que l’attentat de Tel Afar soit l’œuvre de Daech. C'est le reflet des conflits politiques entre les partis politiques qui contrôlent cette région », conclut le chercheur.

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