L’Iran réduit son train de vie… Téhéran revient sur ses projets de sabotage dans la région

Mohammad Chaat

Malgré les tentatives iraniennes désespérées de dissimuler les répercussions des sanctions américaines, le président iranien Hassan Rouhani a affirmé dans son intervention devant le Parlement que le budget tenait compte des sanctions américaines « injustes » imposées à Téhéran.

Il a ajouté que les sanctions avaient eu un impact sur le marché monétaire en Iran et avaient provoqué la chute de la monnaie iranienne et nui au niveau de vie du peuple. C’est ainsi que le projet de budget pour l’année prochaine prévoit une hausse de 20% des salaires des fonctionnaires et des retraites, et une diminution de 13% de la part des exportations de pétrole dans le Fonds national de développement, par rapport à l’année dernière.

Pour sa part, le spécialiste de l’Iran Hicham al-Baqli a déclaré que la réduction du budget de la Garde révolutionnaire iranienne était une conséquence naturelle des dernières sanctions américaines et de l’action de la communauté internationale contre la politique financière de l’Iran basée sur le blanchiment de fonds.

Il a ajouté que cette réduction avait plusieurs significations, la première étant l’échec du régime iranien face à la situation économique et l’absence de plan véritable pour sortir de cette crise, et qu’elle aura pour conséquence le démantèlement des projets iraniens terroristes par le biais de ses milices à l’étranger.

Quant au spécialiste de l’Iran Mohammad Abadi, il a affirmé que le budget énorme consacré par le régime à la Garde révolutionnaire et aux services de sécurité était la cause de nombreuses crises et en particulier de la révolte populaire de l’année dernière.

Et d’ajouter que la réduction de ce budget n’est pas la seule conséquence de la crise, et qu’elle n’est que la première d’une série d’autres mesures d’austérité qui affecteront tous les aspects de la vie, et telles que le régime iranien ne pourra plus cacher l’impact des sanctions.

Le chercheur a cependant insisté sur le fait que les activités terroristes financées par la Garde révolutionnaire pourraient ne pas être beaucoup influencées par cette réduction, car cette dernière possède son propre empire économique, et ses sociétés, outre le commerce de la drogue grâce auquel elle finance ses activités terroristes dans le monde arabe.