Les observateurs africains saluent la bonne tenue des élections en RDC
Les observateurs africains déployés en République démocratique du Congo (RDC) pour superviser les élections présidentielle, législatives et provinciales du 30 décembre ont jugé mercredi que le scrutin s'était déroulé "relativement bien" en dépit d'incidents qui ont empêché de nombreux électeurs de voter.
"En prenant en compte l'étendue des défis posés par ces élections, la mission relève que ces élections (...) ont été relativement bien gérées", ont déclaré les observateurs de la SADC (Communauté de développement d'Afrique australe) dans un communiqué. Le scrutin a permis à "la majorité de la population congolaise d'exercer son droit de vote", ont-ils ajouté.
La mission de l'Union africaine a estimé quant à elle que le vote s'était déroulé dans le calme, tout en relevant un certain nombre de problèmes logistiques.
"La tenue de ces élections constitue en elle-même une première grande victoire pour le peuple congolais", a-t-elle dit. "La mission espère fortement que les résultats qui seront proclamés seront fidèles au vote du peuple congolais."
Le scrutin de dimanche a été perturbé par des problèmes de sécurité, une épidémie de fièvre Ebola, des pannes et autres problèmes techniques.
Le président de la commission des Affaires étrangères de la Chambre américaine des représentants, Ed Royce, a déclaré lundi que le scrutin avait été inéquitable en raison des difficultés logistiques et du report du vote pour plus d'un million d'électeurs dans trois bastions de l'opposition.
Cette dernière s'est cependant dite convaincue lundi qu'un de ses deux candidats - Martin Fayulu ou Félix Tshisekedi - allait sortir vainqueur de la présidentielle. La coalition au pouvoir a assuré de son côté que son candidat, l'ancien ministre de l'Intérieur Emmanuel Ramazani Shadary, l'avait emporté.
Les connexions internet ainsi que la fréquence de Radio France Internationale (RFI), l'un des sources d'information les plus prisées en RDC, ont été coupées dans tout le pays jusqu'au 6 janvier, date à laquelle doivent être publiés les premiers résultats. L'opposition a dénoncé de nombreuses fraudes et elle accuse le pouvoir sortant de conspirer pour garantir la victoire de son candidat, ce que réfute le gouvernement.
Les résultats définitifs sont attendus les 15 janvier et le successeur du président Joseph Kabila doit être investi le 18 janvier.