De l'Espagne au Liban, les Gilets jaunes s'exportent
Le mouvement des Gilets jaunes, né à l'automne en France, fait tache d'huile et s'exporte chez nos voisins européens, et jusqu'au Moyen-Orient. À l'origine, c'est une grogne naissante contre la hausse des taxes sur le carburant et qui, après une vidéo de Ghislain Coutard, prend le gilet jaune comme symbole et enchaîne les manifestations, blocages et occupations de ronds-points depuis le premier « acte », le 17 novembre. Une colère qui a fait reculer le gouvernement sur la hausse des taxes puis l'a fait céder sur des mesures en faveur des plus modestes, mais qui dépasse désormais ces seuls sujets.
Une contestation populaire qui a inspiré d'autres causes à l'étranger. Le mouvement a gagné très tôt la Belgique, où des centaines de Gilets jaunes ont manifesté dès la fin novembre, réclamant (et obtenant mi-décembre) la démission de leur Premier ministre, Charles Michel. En Allemagne, des manifestations à l'appel de l'extrême droite ou de la gauche ont également été organisées. Chez nos voisins espagnols, c'est pour demander une hausse des retraites que des manifestants ont enfilé le gilet jaune en décembre.
La colère a fini par gagner le Moyen-Orient. En Irak, où des manifestants revendiquent par ailleurs avoir été les premiers à utiliser le gilet jaune dans des manifestations en 2015, des citoyens ont réclamé plus de services publics. À Beyrouth (Liban), le gilet fluo a été pris comme symbole par des manifestants déplorant la situation économique et politique du pays. Enfin, en Israël, c'est contre la hausse des prix de l'électricité, de l'eau et de la nourriture que les Gilets jaunes ont manifesté.