Lettre à mes frères Coptes de la diaspora
Certains de nos frères Coptes vivant à l’étranger appellent à des sit-ins devant les ambassades d’Egypte pour protester contre ce qu’ils appellent les persécutions et les injustices dont sont victimes leurs frères en Egypte.
De quelles persécutions et de quelles injustices parlez-vous, mes frères ? Il y a une grande différence entre l’injustice pratiquée contre l’ensemble des Egyptiens, dont les Coptes font partie, par une catégorie déviante qui ne respecte rien chez les Egyptiens, dans le but de provoquer l’Etat et de le mettre à genoux, d’une part, et de se venger d’eux pour la position qu’ils ont adoptée le 30 juin 2013 contre le pouvoir du Guide, d’autre part, et l’injustice et les persécutions organisées pratiquées par l’Etat ou la société.
Car, pour la première fois dans l’histoire de l’Egypte, nous voyons un président égyptien vraiment respecter les droits de citoyenneté, faire régner la justice, et ordonner la construction d’églises en suivant personnellement l’avancement des travaux.
Il va féliciter nos frères Coptes dans leurs églises, en faisant fi des fatwas des extrémistes, affronte le terrorisme et les Frères musulmans, et envoie les officiers de l’armée et de la police se sacrifier pour l’Egypte, musulmans et chrétiens.
Alors que les Frères musulmans et leurs semblables tentent chaque jour de faire pression sur lui et sur les Egyptiens, en attaquant les églises, les monastères, les mosquées et les unités de l’armée et de la police, il réplique même si les attaques ont lieu à l’extérieur de nos frontières, et la Libye en est le meilleur exemple. C’est aussi la première fois que l’on voit un si grand nombre de députés coptes (36) à l’Assemblée du peuple, ainsi que de gouverneurs coptes qui gèrent les dossiers de gouvernorats importants comme al-Daqahliya et al-Gharbiya.
Il permet à nos jeunes Coptes de s’inscrire dans les facultés militaires et de police, en grand nombre, et demande publiquement à ses hommes de ne pas oublier de bâtir une église dans chaque ville nouvellement construite.
Est-ce donc une façon de le récompenser, que de manifester contre lui, alors que les diables des Frères et des terroristes se liguent contre lui pour semer les graines de la sédition dans le pays ?
Craignez Dieu s’agissant de votre pays, des Coptes de l’intérieur et des Egyptiens en général, car même ceux que vous prétendez être persécutés n’acceptent pas que vous employiez ce moyen pour les défendre. Je dis cela alors que personne ne défend mieux que moi mes frères Coptes, et que je n’ai pas entendu ni vu beaucoup d’entre vous dans les rues d’Egypte, alors que nous et nos frères Coptes étions seuls dans les rues pour faire face aux voyous et défendre notre pays. Car nous savons parfaitement qu’il nous appartient, à nous, nos enfants et petits-enfants, comme il a été le berceau de nos ancêtres. Et nous resterons toujours main dans la main pour nous défendre mutuellement, et protéger notre pays comme tout mal, avec notre président élu et notre justice équitable, qui a permis que le crime vil qui a eu lieu récemment à Minya soit examiné par le tribunal pénal, grâce à une décision rapide du Parquet général, en considérant le crime comme un meurtre avec préméditation.
Ceux-là que vous prétendez être victimes d’une injustice, je vous assure qu’ils ne souhaitent pas votre sit-in, et qu’ils refusent vos agissements par lesquels vous prétendez les défendre, en considérant comme une honte le fait pour un Egyptien de poignarder son pays en ce moment où il tente de faire face à ceux qui veulent le mettre à genoux, grâce à son unité nationale qu’aucun service de renseignements dans le monde n’a pu briser.
J’ai écrit à maintes reprises pour demander que les obstacles auxquels se heurtent nos frères Coptes pour construire leurs lieux de culte en toute liberté soient supprimés et qu’une loi unifiée de construction de lieux de culte soit appliquée pour tous, et qu’il n’y ait pas de discrimination professionnelle, j’ai écrit cela pendant un quart de siècle, durant lesquels j’ai dû affronter les Frères musulmans, les salafistes et les terroristes avec toutes leurs organisations. J’ai rencontré nombre de mes frères Coptes et nous avons lutté ensemble pour libérer notre pays du pouvoir des Frères musulmans, mais nous n’avons jamais recherché une aide étrangère, même durant le règne tyrannique des Frères musulmans. La rue égyptienne a été notre recours, le théâtre de nos exploits et la source de notre grande révolution de juin 2013. Notre avons gagné notre liberté et la liberté de notre pays, avec le sang de nos martyrs égyptiens, sans discrimination entre musulman et chrétien, mais nous avons mené le combat ici sur notre terre. Ne devenez donc les otages de personne, gardez l’Egypte dans votre cœur, et soyez bien conscients des complots qui la guettent. Eloignez-vous de ces sit-ins et désavouez-les, car ils répandent une mauvaise odeur, leur motivation est suspecte et ils n’amèneront rien de bon.