Les houthis se dérobent à l’accord de Stockholm et s’accrochent au port de Hodeida
Le monde avait
fait part de son optimisme après la conclusion de l'accord de Stockholm sur le
Yémen, mais les milices houthies avait un autre avis. Ils poursuivent leurs
agressions contre les civils sans défense, et ils se sont dérobés à l'accord
sur le port de Hodeidah en violant le cessez-le feu.
« L'accord
n'inclut pas la remise du port ou le départ des Houthis de Hodeidah, mais
plutôt le retrait des forces légitimes soutenues par la coalition de la
banlieue de la ville », a déclaré un membre de la délégation houthie, Abdel
Malek Al-Agri. Ces déclarations sont totalement contraires aux déclarations de
l'émissaire des Nations Unies au Yémen, Martin Griffiths.
Le Conseil de
sécurité a soutenu Griffiths pour conclure les accords de Stockholm, et a
mandaté le secrétariat général des nations unies pour assurer la tâches de
suivi de ces accords et pour mobiliser les efforts diplomatiques et
humanitaires au Yémen. Le Secrétaire général des nations unies doit soumettre
un rapport sur lma situation au Conseil de sécurité et signaler toute
violation.
« Les propos
d'un membre de la délégation houthie, affirmant que l'accord de Stockholm
n'incluait pas la remise du port de Hodeidah, constituent un volte face», a
déclaré le ministre yéménite de l'Information, Mouammar Al-Iryani.
Ses propos ont
coïncidé avec les démarches diplomatiques entreprises par l’émissaire de l'ONU
visant à sortir les milices houthies de Hodeida et à déployer dans la ville des
forces onusiennes dans le cadre du processus de paix.
Le Gouvernement
yéménite a souligné qu’il importait de mettre en œuvre les accords issus des
consultations de paix de Stockholm et de contraindre les putchistes houthis à
les appliquer.
Lors de son
entretien à Riyad, la capitale saoudienne, avec le vice-ministre russe des
Affaires étrangères, le ministre yéménite des affaires étrangères Mohammad
Hadhrami, a réaffirmé la volonté du gouvernement yéménite de s'engager de
manière positive dans les efforts de l'ONU au Yémen.
Il a affirmé le
gouvernement yéménite veut atténuer les souffrances des Yéménites causées par
les milices houthies en raison de leur coup porté à la légitimité. Le
responsable yéménite a souligné l'importance de soutenir les efforts de
l'émissaire onusien au Yémen et en faveur de la paix sur la base des trois
points de référence fondamentaux.
Les milices houthies
ont continué à violer l'accord de cessez-le-feu conclu en Suède, laissant
entendre qu'ils ne mettraient pas en œuvre les termes de l'accord.
Un membre de la
délégation du gouvernement yéménite dans les négociations de Stockholm,
Abdulmalik Al-Ajri, a déclaré dans un communiqué que : « Les termes de
l'accord de Stockholm prévoient le retrait des milices houthies et des
mercenaires de la banlieues de la ville, et que les autorités actuelles soient
responsables de la gestion de la sécurité et de la ville »
Les pourparlers
sur la crise au Yémen ont débuté jeudi dernier en Suède et constituent une
occasion pour trouver une formule permettant de mettre fin à la guerre en cours
dans ce pays depuis 2014, et qui a fait des dizaines de milliers de morts et de
blessés parmi les militaires et les civils, ainsi que le déplacement de la
population, la destruction des infrastructures, et la propagation des épidémies
et de la famine.
Le Royaume-Uni a fait circulé au
Conseil de sécurité un projet de résolution visant à soutenir l'accord de
Stockholm, à travers la surveillance du cessez-le-feu et un redéploiement
militaire dans la ville de Hodeidah et ses ports.