Yémen : Ansar Allah, un slogan mensonger démenti par la réalité
« Allah est grand… Mort à l'Amérique…
Mort à Israël… Au diable les Juifs… Victoire à l'Islam ». C’est le slogan
adopté par le mouvement Ansar Allah, mais les événements sur le terrain ont
prouvé que celui-ci ne respectait aucun de ces principes et a même dégainé ses
armes et ses armes face aux civils yéménites isolés et détruit leur pays.
Ansar Allah a été fondé en 1992 et a fait de
Saada au nord du Yémen son siège principal, avant de prendre le nom de
« Houthis » en référence au fondateur du mouvement et son chef religieux,
Badr Al-Din Al-Houthi.
Les membres du mouvement appartiennent à la
secte Zaidie. Bien que le mouvement soit dirigé par des personnalités zaidis
hachimites charismatiques et qu’il s’inspire de l'héritage hachémite et
zaydi-yéménite, il n'a jamais posé de problème au gouvernement yéménite, et n’a
jamais été une manifestation locale du croissant transnational chiite.
Le chef actuel du mouvement est Abdel Malik
Al-Houthi, fils de Badr Al-Din Al-Houthi, fondateur du « Forum des jeunes
croyants ».
Le gouvernement saoudien a accusé l'Iran de
soutenir les Houthis, de s'ingérer dans les affaires intérieures du Yémen et de
déstabiliser le pays. En 2009, les autorités yéménites ont annoncé avoir saisi
un navire iranien chargé d'armes et destiné à soutenir les Houthis.
Plusieurs chefs religieux chiites comme Muqtada Al-Sadr ont soutenu les
Houthis. Le 13 décembre 2009, le ministre yéménite des Affaires étrangères, Abou
Bakr Al-Qirbi, a appelé l’Iran à cesser son soutien aux Houthis et le président
yéménite Abed Rabbo Mansour Hadi a dénoncé l'ingérence iranienne au Yémen lors
d’une visite aux États-Unis en septembre 2012
Le chef de la sécurité nationale yéménite, le
général Ali Hassan Al-Ahmadi, a accusé Téhéran de soutenir militairement les
Houthis fin 2012, et de chercher à s'implanter au Yémen.
Le gouvernement yéménite a à plusieurs
reprises annoncé l'arrestation d'espions iraniens, dénonçant le soutien iranien
aux Houthis. Le Yémen a saisie des bateaux iraniens chargés d'armes,
d'explosifs et de missiles anti-aériens le 23 janvier 2013.
L’ancien ministre yéménite de l’Intérieur,
Abdul Qader Qahtan, membre du Rassemblement yéménite pour la réforme, a déclaré
que ces navires venaient de l’Iran et transportaient 48 tonnes d’armes et
d’explosifs et que les appareils de sécurité ont ouvert une enquête avec
l’équipage du navire, et a demandé au Conseil de sécurité de l’ONU d’enquêter
sur cette affaire.
Le Hezbollah et les milices putchistes
houthies, deux visages du régime terroriste des mollahs
Les événements au Yémen ont été marqués par
des évolutions majeures sur tous les fronts. Malgré ces changements, les
milices houthies ont réussi à poursuivre la guerre quatre ans durant, sans
disposer des moyens de la mener. Les observateurs expliquent affirment qu'un
parti similaire au Hezbollah libanais a été crée au Yémen par le régime
iranien. En effet, le régime iranien s'efforce de reproduire son expérience
réussie avec le Hezbollah libanais, ce parti a réalisé ce dont il ne rêvait
pas. Il cherche à présent à répéter son expérience libanaise au Yémen, à
Bahreïn, en Arabie Saoudite et dans d'autres pays du Golfe.
Les débuts
Les Houthis ont trouvé une occasion
historique d’étendre leur influence lors des manifestation de 2011. Ils ont
renforcé leur présence sur différents fronts et au sein du dialogue national.
Parrallèlement, ils ont consolidé leur influence par la force des armes à Saada
et dans les régions environnantes, en exploitant la corruption interne, la
dégradation des conditions de vie et la hausse du prix de l'essence. Ils ont
pris d'assaut la capitale, Sanaa. Ils ont contraint par la force des armes
toutes les parties à signer un accord, avant de poursuivre leur invasion armée
du Yémen jusqu'à ce qu’ils arrivent à Aden avec un soutien iranien clair et
sans vergogne.
Accusations officielles
En février 2016, le gouvernement yéménite a
officiellement accusé les milices libanaises du Hezbollah de soutenir et
d'entraîner les houthis, bras de l’Iran au Yémen. Le gouvernement a affirmé
qu'il disposait de nombreux documents qui prouvent l'implication du Hezbollah
dans la guerre déclenchée contre le peuple yéménite. Une vidéo montrant un
expert du Hezbollah qui donne un cours à un groupe de combattants houthis a été
diffusée.
Abd Al-Malik Al-Houthi et Hassan
Nasrallah
Les similitudes entre les Houthis et le
Hezbollah se sont multipliés ces derniers mois au niveau de la forme, de
la rhétorique, du contenu télévisé. Même le langage des dirigeants des deux
organisations est similaire. Les deux portent d’ailleurs le même nom :
Nassrallah.
Le chef des milices houthies, Abdul-Malik
Al-Houthi, n'a jamais caché son soutien à la politique du Hezbollah et de
Hassan Nasrallah qu’il tente d’imiter dans sa manière de parler et ses
mimiques.