Publié par CEMO Centre - Paris
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Yémen : Ansar Allah, un slogan mensonger démenti par la réalité

jeudi 20/décembre/2018 - 06:01
La Reference
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« Allah est grand… Mort à l'Amérique… Mort à Israël… Au diable les Juifs… Victoire à l'Islam ». C’est le slogan adopté par le mouvement Ansar Allah, mais les événements sur le terrain ont prouvé que celui-ci ne respectait aucun de ces principes et a même dégainé ses armes et ses armes face aux civils yéménites isolés et détruit leur pays.

Ansar Allah a été fondé en 1992 et a fait de Saada au nord du Yémen son siège principal, avant de prendre le nom de « Houthis » en référence au fondateur du mouvement et son chef religieux, Badr Al-Din Al-Houthi.

Les membres du mouvement appartiennent à la secte Zaidie. Bien que le mouvement soit dirigé par des personnalités zaidis hachimites charismatiques et qu’il s’inspire de l'héritage hachémite et zaydi-yéménite, il n'a jamais posé de problème au gouvernement yéménite, et n’a jamais été une manifestation locale du croissant transnational chiite.

Le chef actuel du mouvement est Abdel Malik Al-Houthi, fils de Badr Al-Din Al-Houthi, fondateur du « Forum des jeunes croyants ».

Le gouvernement saoudien a accusé l'Iran de soutenir les Houthis, de s'ingérer dans les affaires intérieures du Yémen et de déstabiliser le pays. En 2009, les autorités yéménites ont annoncé avoir saisi un navire iranien chargé d'armes et destiné à  soutenir les Houthis. Plusieurs chefs religieux chiites comme Muqtada Al-Sadr ont soutenu les Houthis. Le 13 décembre 2009, le ministre yéménite des Affaires étrangères, Abou Bakr Al-Qirbi, a appelé l’Iran à cesser son soutien aux Houthis et le président yéménite Abed Rabbo Mansour Hadi a dénoncé l'ingérence iranienne au Yémen lors d’une visite aux États-Unis en septembre 2012

Le chef de la sécurité nationale yéménite, le général Ali Hassan Al-Ahmadi, a accusé Téhéran de soutenir militairement les Houthis fin 2012, et de chercher à s'implanter au Yémen.

Le gouvernement yéménite a à plusieurs reprises annoncé l'arrestation d'espions iraniens, dénonçant le soutien iranien aux Houthis. Le Yémen a saisie des bateaux iraniens chargés d'armes, d'explosifs et de missiles anti-aériens le 23 janvier 2013.

L’ancien ministre yéménite de l’Intérieur, Abdul Qader Qahtan, membre du Rassemblement yéménite pour la réforme, a déclaré que ces navires venaient de l’Iran et transportaient 48 tonnes d’armes et d’explosifs et que les appareils de sécurité ont ouvert une enquête avec l’équipage du navire, et a demandé au Conseil de sécurité de l’ONU d’enquêter sur cette affaire.

 

Le Hezbollah et les milices putchistes houthies, deux visages du régime terroriste des mollahs

Les événements au Yémen ont été marqués par des évolutions majeures sur tous les fronts. Malgré ces changements, les milices houthies ont réussi à poursuivre la guerre quatre ans durant, sans disposer des moyens de la mener. Les observateurs expliquent affirment qu'un parti similaire au Hezbollah libanais a été crée au Yémen par le régime iranien. En effet, le régime iranien s'efforce de reproduire son expérience réussie avec le Hezbollah libanais, ce parti a réalisé ce dont il ne rêvait pas. Il cherche à présent à répéter son expérience libanaise au Yémen, à Bahreïn, en Arabie Saoudite et dans d'autres pays du Golfe.

Les débuts

Les Houthis ont trouvé une occasion historique d’étendre leur influence lors des manifestation de 2011. Ils ont renforcé leur présence sur différents fronts et au sein du dialogue national. Parrallèlement, ils ont consolidé leur influence par la force des armes à Saada et dans les régions environnantes, en exploitant la corruption interne, la dégradation des conditions de vie et la hausse du prix de l'essence. Ils ont pris d'assaut la capitale, Sanaa. Ils ont contraint par la force des armes toutes les parties à signer un accord, avant de poursuivre leur invasion armée du Yémen jusqu'à ce qu’ils arrivent à Aden avec un soutien iranien clair et sans vergogne.

Accusations officielles

En février 2016, le gouvernement yéménite a officiellement accusé les milices libanaises du Hezbollah de soutenir et d'entraîner les houthis, bras de l’Iran au Yémen. Le gouvernement a affirmé qu'il disposait de nombreux documents qui prouvent l'implication du Hezbollah dans la guerre déclenchée contre le peuple yéménite. Une vidéo montrant un expert du Hezbollah qui donne un cours à un groupe de combattants houthis a été diffusée.

Abd Al-Malik Al-Houthi et Hassan Nasrallah

Les similitudes entre les Houthis et le Hezbollah se sont multipliés ces derniers mois au niveau de la forme, de la rhétorique, du contenu télévisé. Même le langage des dirigeants des deux organisations est similaire. Les deux portent d’ailleurs le même nom : Nassrallah.

Le chef des milices houthies, Abdul-Malik Al-Houthi, n'a jamais caché son soutien à la politique du Hezbollah et de Hassan Nasrallah qu’il tente d’imiter dans sa manière de parler et ses mimiques.

 

 

 

 

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