Roland Lombardi : Al Sissi a réalisé des réformes économiques difficiles, mais indispensables
Le professeur Roland Lombardi, de l’Institut de recherches et d’études sur le monde arabo-musulmans, a affirmé que le président Abdel Fattah Al-Sissi et l’armée avaient réussi à renverser le groupe des Frères musulmans et à faire échec à leur projet, indiquant que les exigences de la démocratie étaient secondaires en Egypte dans les temps anciens, mais que les Egyptiens se sont lassés de la destruction et de l’absence de stabilité et ont besoin de vivre dignement.
Lombardi a affirmé dans son intervention au cours du colloque organisé par le CEMO, dans le cadre d’une table ronde sous le titre « Les protestations des Gilets jaunes et les révolutions du Printemps
arabe », qu’Al-Sissi avait réalisé des réformes économiques difficiles, mais indispensables, et cela grâce à la conscience de l’armée de la gravité de la situation.
Il a indiqué que les gouvernants arabes comprenaient le danger de Daech et d’al-Qaïda et le besoin de trouver une force militaire pour les affronter, expliquant que les nouveaux gouvernants arabes considéraient l’islam politique comme un danger qu’il fallait affronter avec fermeté.
Cette intervention a eu lieu dans le cadre du colloque organisé par le Centre des Etudes du Moyen à Paris (CEMO) sous le titre : « Les gilets jaunes et les révoltes du printemps arabe, les convergences et les divergences, les tenants et les aboutissants », avec la participation de Monsieur Jacques Godfrain, ex-ministre français de la Coopération internationale, le professeur Roland Lombardi, de l’Institut de recherches et d’études sur le monde arabo-islamique, Pierre Branda, historien spécialisé en archéologie, Christian Gampouté, écrivain et expert des mouvements politiques en Afrique, et Joachim Veliocas, chercheur et islamologue. Le colloque a été modéré par le directeur exécutif du Centre Ahmed Youssef.