Négociations en Suède : les efforts de la coalition pour renverser la stratégie expansionniste de l'Iran au Yémen
Les pourparlers de paix en Suède, qui se sont
déroulées dans la banlieue de Stockholm, ont vu la première réunion entre les
parties de la crise depuis plus de deux ans, après l'échec de la dernière série
de pourparlers en 2016 visant à trouver une solution politique au Yémen.
Les efforts de la coalition pour résoudre la
crise ont abouti à un accord stipulant le retrait des milices houthies de la
ville de Hodeidah. Selon des sources au gouvernement yéménite, l'accord de
Hodeidah stipule le retrait des milices houthies de la ville et du port dans un
délai de 14 jours. L'accord prévoit également le retrait des milices des ports
de Saleef et Ras Issa, au nord de la route de Sanaa, dans un délai de deux
semaines.
Selon les observateurs, les accords reflètent
le succès des pressions militaires exercées par les forces de la coalition
contre les Houthis à Hodeidah ces derniers mois. L'objectif de la coalition
arabe depuis son intervention au Yémen il y a trois ans à la demande du
gouvernement légitime était de créer un climat propice à une solution politique
de la crise yéménite.
Le ministre yéménite des Affaires étrangères,
Khalid Al-Yamani, a déclaré que « l'accord de Hodeida prévoit le
retrait des Houthis pour la première fois depuis le coup d'Etat contre le
gouvernement légitime, il y a plus de quatre ans ».
Les Émirats arabes unis ont également salué
les résultats des négociations sur le Yémen. « Nous nous félicitons de
l'accord conclu en Suède. Nous voyons aujourd’hui les résultats des pressions
militaires exercées par les forces arabes et yéménites sur les Huthiites à
Hodeidah», a déclaré Anwar Karkache.
Dans le même contexte, le prince héritier
saoudien, Mohamed Bin Salman, a affirmé que le Royaume d’Arabie saoudite,
appuie pleinement les efforts des Nations Unies pour trouver une solution
politique à la crise yéménite, et attend avec intérêt les résultats des
pourparlers tenus au Royaume de Suède.
Le vice-président yéménite, Ali Mohsen Saleh
Al-Ahmar, a exprimé pour sa part sa reconnaissance et sa gratitude aux pays de
la Coalition, dirigée par l'Arabie saoudite et les Emirats, pour leur au
soutien important et leur engagement aux côtés des Yéménites.
Le directeur exécutif de l'agence de presse
Emiratie, Mohamad Jalal Al-Risi, a déclaré lui que « si les forces de
la coalition à Hodeida n'avaient pas remporté la victoire militaire, la percée
politique réalisée en Suède n'aurait pas été possible ».
Des observateurs soulignent
que face aux victoires successives des forces légitimes
yéménites, appuyées par la coalition arabe, l’Iran a envoyé des milices
iraniennes afin de mettre en œuvre ses plans expansionistes dans la région.
Dans ce contexte, Natan Silas, coordinateur
américain de lutte contre le terrorisme, a déclaré que l'Iran est « l'un
des principaux financiers du terrorisme ». Téhéran dépense en effet environ
un milliard de dollars par an pour soutenir des groupes terroristes au
Moyen-Orient. L’Iran a envoyé au Yémen des milices du Hezbollah libanais, les
milices Asaeb Al-Haq et les brigades de l’Imam Ali, ainsi que d’autres
formations militaires pour aider les Houthis.