Grâce à la corruption, le Satan qatari sauve le président somalien d'un vote de censure
La Somalie vit une crise conflictuelle au sein des institutions de l'Etat, car l'homme du Qatar, Fahd Yassin, contrôle l'Agence nationale des renseignements et de la sécurité somalienne. Ce dernier fait des efforts pour étendre l'influence irano-turque et celle des Frères musulmans en Somalie, et s’ingère de manière flagrante dans les décisions du président en exercice, Mohammed Abdullah Faramago. Faramago coopère avec la Turquie et le Qatar, permettant ainsi à ces deux pays d'étendre leur influence dans les cercles de prise de décision somaliens. Lundi 10 décembre, 92 des 275 députés somaliens ont soumis au président du parlement, Mohamed Mursal Sheikh Abdulrahman, une demande d’interrogation et de retrait de confiance du président, Mohammed Abdullah Faramago, en raison de sa mauvaise gestion du pays.
La liste d'accusations portées contre le président somalien inclut également les remaniments effectués dans les institutions militaires et de sécurité, ainsi que la nomination et la destitution de dirigeants militaires, sans consulter les gouverneurs des régions et le Conseil des ministres.
Les accusations des députés sont en accord avec certains rapports qui évoquent la relation entre Fahd Yassin et le mouvement somalien Shebab. Les députés affirment en effet que Yassin est devenu le lien entre le Qatar et les groupes terroristes en Somalie avec en tête le mouvement Shebab. La Somalie a connait une multiplication des activités terroristes des Shebabs depuis que Fahd Yassin occupe le poste de chef adjoint de l’Agence nationale de la sécurité et des renseignements, ce qui menace les efforts de stabilité et de lutte contre le terrorisme dans la Corne de l’Afrique.
Le site d’opposition qatari Qatarileaks décrit Fahd Yassin comme étant « la griffe du mal qatari en Somalie » le considérant comme un « espion implanté par Doha au palais présidentiel somalien.
L'écrivain somalien, Mohamed Mohamed Olusu, estime que la Somalie est confrontée à une crise de leadership à la lumière du conflit d'institutions qui déchire le pays. Dans l’un de ses articles, l'écrivain affirme que la Somalie est en proie à un rude conflit et que celui-ci offre l’opportunité aux Shebabs d’infiltrer les services de renseignements somaliens. Olusu met en garde contre une recrudescence de la crise en présence de la crise de leadership en Somalie.
