Après l’opération de Jabhar: les Baloutches, un casse-tête pour les mollahs
Ali Ragab
Le poste de
police de la ville de Jabhar dans la province du Sistan-et-Baloutchistan au
sud-est de l’Iran a été visé par une attaque qui a fait deux morts et 27
blessés.
Des rapports
iraniens ont indiqué que c’est le groupe Ansar al-Furqan qui a revendiqué
l’attaque suicide. Notons que la province Sistan-et-Baloutchistan située aux
frontières avec le Pakistan et à majorité sunnite, est l’une des régions d’Iran
où les tensions sont les plus fortes. En effet, la situation économique
difficile et les problèmes ethniques et confessionnels ont conduit à
l’apparition de nombre de groupes armés et de mouvements politiques opposés au
régime iranien.
C’est ainsi que
les Baloutches avaient organisé le 26 mai 2018 de grandes manifestations contre
le régime du guide iranien Ali Khamenei, pour protester contre les humiliations
subies par leurs enfants dans les universités iraniennes.
Pour sa part, le
Dr Aref al-Kaabi, président du Comité exécutif pour le retour de la légitimité
à l’Etat de l’Ahwaz, affirme que la présence de mouvements armés est naturelle
étant donné la politique de persécutions suivie par le régime de Téhéran contre
les ethnies non persanes.
Et d’ajouter que
les Baloutches souffrent de discrimination et de marginalisation au sein de
leur patrie, et que les accusations de « terroristes » lancées par le
régime iranien contre eux visent à justifier la répression dont ils sont
victimes.