Gilets jaunes: 85 interpellations à la mi-journée
Les gilets jaunes se sont rassemblés sur les Champs-Elysées pour leur 5e samedi de mobilisation.
"La dernière fois, on était là pour les taxes, cette fois, c'est plus pour les institutions : on veut plus de démocratie directe", résume Jérémy, intérimaire de 28 ans venu de Rennes "gueuler pour se faire entendre". Les annonces d'Emmanuel Macron ne les ont pas convaincus, et l'attentat de Strasbourg ne les a pas dissuadés. Un millier de gilets jaunes manifestent à nouveau dans les rues de Paris ce samedi, malgré les multiples appels du gouvernement à cesser le mouvement.
À la mi-journée, la préfecture de police de Paris communiquait le chiffre de 92 interpellations, qui ont donné lieu à 53 gardes à vue, contre presque 500 arrestations et 211 gardes à vue la semaine dernière à la même heure.
"Il ne faut pas lâcher"
"C'est le moment où justement il ne faut pas lâcher (...). On doit continuer", avait exhorté jeudi Eric Drouet, un des initiateurs du mouvement, dans une vidéo sur Facebook : "Ce que Macron a fait lundi, c'est un appel à continuer parce qu'il commence à lâcher quelque chose et, venant de lui, c'est inhabituel", lançait-il.
Environ 400 personnes se sont rassemblées sur les marches de l'Opéra Garnier. Une minute de silence a été observée en mémoire des six morts et centaines de blessés depuis le début du mouvement le 17 novembre.
La mobilisation étant, pour l'heure, bien moindre, et beaucoup plus calme, que celles des semaines précédentes, les Champs-Elysées ont été partiellement rouverts à la circulation vers 11h. Cette réouverture s'est cependant faite au prix d'un confinement des gilets jaunes sur les trottoirs, ce qui a provoqué la colère des manifestants dont certains sont revenus sur la chaussée.
