L’émirat du Turkestan chinois: va-t-il changer la situation au nord de la Syrie ?
Les médias russes ont rapporté la création par le Parti islamique du Turkestan, l’une des factions extrémistes du nord syrien, de « l’émirat du Turkestan chinois » dans le gouvernorat d’Edleb dans le nord-ouest syrien.
L’Agence russe Spoutnik a affirmé que l’émirat comprend la région de Jisrach-Choughour, à un moment où les factions syriennes souffrent de la dislocation de leur front intérieur, et du fait que leurs combattants étrangers s’apprêtent à retourner dans leurs pays ou d’autres régions en guerre après le recul des opportunités en Syrie.
Et alors que l’accord de Sotchi entre la Russie et la Turquie traverse des crises qui entravent sa parfaite application, les factions extrémistes ont violé l’accord, soit en se livrant à des attaques contre les forces du régime syrien, soit en annonçant leur refus de l’accord.
Commentant cela, le spécialiste de la Russie Mohammad Farrag Abou an-Nour a indiqué que malgré la dislocation de leur front intérieur, elles cherchaient à créer de nouvelles entités.
Il a ajouté que la création de l’émirat ne signifiait pas que le Parti du Turkestan contrôlait un vaste secteur d’Edleb, indiquant que sa force venait du fait qu’il agissait aux côtés du Hay’at Tahrir ach-Cham.
Notons que les Ouïghours dont dépend le Parti islamique du Turkestan sont les habitants originels du Turkestan oriental et qu’ils représentent 80% de l’ensemble des habitants de cette région. Et en 1949, la Chine en a pris le contrôle, et a suivi une politique d’installation des Chinois pour diminuer le pourcentage des Ouïghours jusqu’à 45% du total de la population.