Daech et l’Irak. Commémoration d’une victoire perturbée par les problèmes ethniques
Lundi dernier à une heure de l’après-midi, les Irakiens ont observé une minute de silence en mémoire des victimes des attaques terroristes, étant donné qu’aujourd’hui a lieu la commémoration du premier anniversaire de la victoire sur Daech et de la libération du pays de son contrôle.
Le gouvernement irakien avait décidé le même jour de l’année 2017 de déclarer le 10 décembre de chaque année jour de congé pour commémorer la victoire sur l’organisation sanguinaire.
Pourtant, les rapports de recherche et de presse révèlent une réalité différente, car en novembre 2018, des journaux américains ont indiqué que les forces de la coalition internationale avaient bombardé des zones géographiques où se trouvaient des éléments daéchiens, au sud-est de Mossoul, à Ninive dans le nord du pays. En outre, les autorités irakiennes ont annoncé le 9 novembre 2018 l’arrestation de cinq éléments de Daech dans ce même gouvernorat.
Quant au Dr Hassan Salama, professeur de sciences politiques à l’Université du Caire, il considère que Daech et les organisations terroristes qui en dépendent sont soumises au jeu des intérêts internationaux, car elles sont apparues au Moyen-Orient pour attiser les conflits régionaux et servir les intérêts des grandes puissances.
Et il ajoute que malgré cette victoire, des séquelles vont rester pour longtemps, ajoutant que la sécession des Kurdes en septembre 2017 et les conséquences pour l’Etat irakien en termes de nouveaux conflits ethniques vont s’ajouter aux conflits confessionnels déjà existants.
