Des syndicats de journalistes en appellent à Macron après les violences
Quatre syndicats de journalistes ont demandé lundi à être reçus "en urgence" par Emmanuel Macron après des "dérapages inadmissibles" des forces de l'ordre, notamment à Paris, contre des reporters de terrain et des photographes en marge de la manifestation des "Gilets jaunes".
"Dès 8h du matin samedi, de nombreux photographes de presse, clairement identifiés comme tels, se sont fait confisquer leur équipement de protection individuel (casques, lunettes, masque à gaz), parfois sous la menace d'une garde à vue", écrivent le SNJ, le SNJ-CGT, la CFDT et FO dans un communiqué commun.
Parmi les journalistes blessés samedi, deux photographes du Parisien ont été visés par des tirs de flash-ball, un photographe du Journal du Dimanche a été hospitalisé pour une fracture à la main après avoir été frappé à deux reprises par un CRS et un photographe de Reuters a été atteint par un tir de flash-ball à Bordeaux.
Condamnant avec "la plus grande fermeté" les "dérapages inadmissibles" des forces de l'ordre, les syndicats "exigent des explications de la préfecture de police, du ministère de l'Intérieur et du gouvernement sur les consignes qui ont été données pour en arriver à cette situation".
"Il est totalement inacceptable dans un pays démocratique et dans un état de droit que les pouvoirs publics ne garantissent pas la liberté d'informer", ajoutent-ils, demandant au gouvernement de "prendre toutes les mesures nécessaires pour que (ces faits) ne se reproduisent pas".