Publié par CEMO Centre - Paris
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Pourquoi la facture de l'acte IV des gilets jaunes à Paris devrait être plus salée

dimanche 09/décembre/2018 - 06:55
La Reference
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Plus d'interpellations mais aussi... plus de dégâts. Au lendemain de l'acte IV de la mobilisation des gilets jaunes, les conséquences de ce nouveau samedi de violence dans la capitale se font sentir. Comme annoncé dès la soirée par le ministre de l'Intérieur, un nombre record d'arrestations à eu lieu dans la capitale, comme dans toute la France.

Ce dimanche, c'est un autre bilan qu'a dressé la mairie de Paris. Le premier adjoint Emmanuel Grégoire a évoqué sur France Inter le fait qu'il y a "beaucoup plus de dégâts qu'il y a une semaine". "Le spectacle donné par Paris est catastrophique. Il n' y a rien qui s'est passé hier dont on peut se réjouir", a précisé l'élu socialiste.

S'il n'y a en effet pas eu les images spectaculaires et symboliques du 1er décembre avec notamment l'assaut sur l'Arc-de-Triomphe, les violences de ce samedi 8 décembre ont été beaucoup plus répandues dans Paris. "Il y a eu moins de barricades, plus de dispersion et plus de lieux impactés", reprend Emmanuel Grégoire évoquant une raison simple: en bloquant un large périmètre autour de l'Élysée qui était une cible des manifestants, ce sont tous les abords qui ont été endommagés.

Au-delà des dégâts constatés dans les beaux quartiers des 8e, 16e et 17e arrondissement, la mairie de Paris déplore un "essaimage dans les 4e, 9e et 10e arrondissement". Surtout, elle estime qu'aucune catastrophe n' a eu lieu en raison de la préparation des commerçants qui avaient calfeutré leurs boutiques. "Il y avait une ville morte sur la moitié du territoire et notamment son coeur économique. Les pertes sont considérables, les commerçants sont éprouvés et au final, ce sont les salariés les plus modestes qui sont impactés", déplore celui qui est aussi adjoint aux Finances.

En visite auprès de certains commerçants, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a estimé aussi que les violences sont "une catastrophe pour le commerce, une catastrophe pour notre économie".

La mairie de Paris appelle donc à une réponse politique de la part de l'exécutif qui ne soit pas seulement "sécuritaire et policière". En attendant, la majorité parisienne va devoir faire des choix budgétaires. "Il a fallu mobiliser des centaines de personnes de nuit et le dimanche. Les parisiens vont payer les dégâts sur l'espace public, notamment le mobilier urbain. La facture sera très importante", constate Emmanuel Grégoire qui promet cependant de ne pas augmenter les impôts.

"Ce sera au détriment d'autres sujets sur lesquels nous mettons habituellement de l'argent", précise-t-il. Des réponses sont attendues dès la semaine prochaine lors des discussions sur le budget pour 2019.

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