La question du Sahara et ses reflets sur les relations maroco-algériennes
Mahmoud Jamal
Le différend sur
le Sahara marocain connaît de nouveaux développements. Le Maroc a adouci son
discours sur l'Algérie et le roi Mohammed VI, a exprimé son désir de rouvrir la
frontière terrestre entre les deux pays. De son côté, l’Algérie a adressé une
invitation à l’Union du Maghreb Arabe pour organiser un sommet au niveau des
ministres des Affaires étrangères.
Malgré le lien
évident qui existe entre l'appel du monarque marocain et l’invitation
algérienne, certains sous-estiment son importance. La région du Sahara est
convoitée par les deux pays en raison de ses ressources naturelles, et sa
situation politique et géographique. Les interventions extérieures n’ont fait
qu’exacerbé ce différend. Le Maroc et l’Algérie tentent chacun de rallier à
leur cause certaines puissances étrangères. Le Maroc a pu ainsi obtenir le
soutient de l’Occident.
Mais les pays du
Maghreb ont aujourd’hui besoin de s'intégrer les uns aux autres, compte tenu
des défis économiques et sécuritaires qui se posent dans la région du Sahel et
du Sahara.
Certains parlent
d’une médiation tunisienne entre les deux pays au cours de la période à venir,
en conjonction avec le sommet de l'Union du Maghreb au niveau des ministres des
Affaires étrangères qui pourrait alors constituer une opportunité pour
normaliser les relations économiques entre Rabat et Alger, et trouver un
règlement au différend sur la question du Sahara.
Dans le cadre de ces efforts
d'intégration entre les pays du Maghreb, l'Algérie et la Mauritanie ont
récemment ouvert un passage frontalier entre eux pour favoriser la circulation
des personnes et des biens. Les liaisons routières entre les pays du Maghreb
pourrait se refléter sur leur intégration future.