Des rapports internationaux révèlent les massacres de masse en Iran
Mohamed Shaat
Le sort de
milliers d'opposants politiques disparus dans les prisons iraniennes il y a 30
ans est toujours inconnu. C’est ce qu’affirme un rapport d’Amnesty
international, accusant les autorités iraniennes de continuer à commettre des
crimes contre l'humanité. Le rapport exige une enquête indépendante sur les
disparitions massives et les exécutions extrajudiciaires qui sont restées
impunies pendant trois décennies en Iran. « Depuis 30 ans, les familles
des victimes se voient refuser le droit d'enterrer leurs proches », indique le
rapport intitulé « Secrets ensanglantés, pourquoi les massacres des
prisons iraniennes de 1988 continuent à être un crime contre l'humanité ».
Ceux qui osent chercher la vérité et la justice sont sujets au harcèlement, à
l’intimidation et aux arrestations arbitraires.
Le rapport
explique comment les autorités ont fermé toutes les prisons à la fin du mois de
juillet 1988, et interdit les visites sans donner de raisons. Au cours des
semaines qui ont suivi, au moins 5 000 opposants politiques ont été exécutés de
manière extrajudiciaire sur la base d'une fatwa secrète prononcée par le guide
suprême. Celle-ci est intervenue après une incursion armée de l'Organisation
populaire des Moudjahiddines, un groupe d'opposition interdit basé en Irak.
Le rapport
souligne l'incapacité de l'ONU et de la communauté internationale à rétablir la
vérité et la justice ce qui a eu de graves conséquences.
Hisham Al-Baqli, chercheur spécialiste
des affaires iraniennes, affirme dans des déclarations à Al-Marje’ que l'Iran
ne respecte pas les lois internationales et les droits de l'homme, viole toutes
les conventions internationales et pratique la répression, la violence et les
abus contre les opposants au régime en place.