La rivalité entre les listes irakiennes et iraniennes suscite le chaos politique en Irak
Mohammad Chaat
C’est l’échec qui
continue à caractériser les tentatives d’achever la formation du gouvernement irakien,
certains ministères n’ayant toujours pas été attribués du fait des luttes entre
les blocs politiques.
Des rapports ont
indiqué hier mardi que les rivalités croissantes entre deux factions chiites
influentes ont paralysé les efforts visant à former le gouvernement en Irak,
six mois après les élections législatives de mai dernier qui étaient censées
débarrasser le pays des séquelles d’une guerre interminable. C’est ainsi que
les deux plus grands blocs vainqueurs des élections avaient formé une alliance
implicite en octobre en nommant un président de l’Etat et 14 ministres sur les
22 membres du Conseil des ministres. L’un des deux blocs est dirigé par le
dignitaire chiite Moqtada as-Sadr et l’autre par Hadi al-Amiri qui est à la
tête d’une faction soutenue par l’Iran.
L’analyste
politique irakien Abdel Jabbar al-Jabouri considère que l’échec de la session
du Parlement irakien aujourd’hui mardi et son incapacité à nommer les ministres
restants indique que l’Irak a pénétré dans le tunnel du chaos politique, dont
la cause est l’insistance de la liste d’al-Fatah à nommer Falih al-Fayyad
ministre de l’Intérieur sous pression iranienne, nomination refusée par le chef
du courant sadriste Moqtada as-Sadr. L’analyste politique a également mis en
garde contre une rivalité entre les listes iraniennes et irakiennes,
c’est-à-dire entre les projets iranien et américain, ce qui sera confirmé dans
les jours à venir.