Publié par CEMO Centre - Paris
ad a b
ad ad ad

"Offshore", un crime organisé pour édifier l'empire économique des Frères musulmans

samedi 05/mai/2018 - 01:20
La Reference
Hour Sameh
طباعة

Les banques "offshore" ou les banques extraterritoriales, sont simplement, celles situées à l'extérieur du pays de résidence du déposant. Elles se trouvent souvent dans des pays au taux d'imposition faible et où les institutions financières bénéficient d'une plus grande discrétion, puisqu'elles ne sont pas soumises à l'observation ni au contrôle international. Ces banques sont liées à l'économie souterraine (ou marché noir) et à la criminalité organisée, par le biais de l'évasion fiscale et du blanchiment d'argent.

A cet égard, en parlant de l'économie de la Confrérie des Frères musulmans, créée par Hassan Al-Banna en Egypte en 1928, on évoque d'habitude les entreprises et les banques "offshore", parce que la Confrérie avait déposé ses fonds dans nombre de pays qui autorisent la création de pareilles entreprises.

Il existe des Etats et des îles qui permettent de fonder ces institutions et leur accordent de plus grands avantages au niveau de la discrétion et du secret bancaire, et leur permettent plus de souplesse dans le mouvement des fonds. Parmi ces pays figurent Chypre, le Costa Rica, le Panama, Singapour, les Bahamas, les Bermudes et la Virginie.

La création d'une entreprise ou d'une banque "offshore" n'exige pas la présence d'un siège. Ces banques sont liées à l'économie souterraine et à l'évasion fiscale, ainsi qu'à la disparition des fonds de leurs clients. Ainsi, la Confrérie des Frères musulmans a-t-elle largement dépendu, en fondant sa structure économique, des banques "offshore" dans les îles des Bahamas. Les Frères ont, par conséquent, été exposés à de rapides et larges enquêtes après les attentats du 11 septembre.

Le Département américain du Trésor, avait dans un temps passé, déclaré que les deux banques, "Al-Taqwa" et "Ikida", liées aux Frères et se trouvant aux Bahamas, ont été inculpées dans le financement d'un certain nombre de groupes fondamentalistes, dont entre autres le Mouvement Hamas, le Front islamique du Salut, la Jamaa Islamiya armée en Algérie, l'organisation tunisienne Annahda, ainsi qu'Al-Qaïda.

Un peu plus tôt, les services américains centraux de renseignements (CIA) ont révélé que la banque "Al-Taqwa", ainsi que d'autres institutions financières des Frères, avaient été utilisées - non seulement pour financer Al-Qaïda - mais également pour aider les organisations terroristes à envoyer les armes, à utiliser l'Internet et  également les cellulaires cryptés.

Le Département américain du Trésor a en outre annoncé qu'en octobre 2000, la banque "Al-Taqwa" assurait une ligne secrète de crédit pour un des assistants proches d'Oussama Ben Laden, ancien dirigeant d'Al-Qaïda. Et avec la fin de septembre 2001, Ben Laden et Al-Qaïda avaient reçu des aides financières de Youssef Nada, un des plus éminents financiers des activités des Frères.

"Nada" possède un réseau de relations avec tous les dirigeants et leaders de l'Occident. Il a commencé son activité commerciale en fondant la banque "Al-Taqwa" en 1988, pour être la première banque islamique. Le budget déclaré de la banque a dépassé les 258 millions de dollars, en plus des dizaines d'entreprises opérant en Europe.

Les structures de financement du terrorisme

Le journal "Washington Post" a publié un rapport élaboré par le journaliste américain "Douglas Farah" sur l'économie des Frères. Dans ce rapport, Farah souligne : "Les Frères ont réussi à fonder une structure solide des entreprises offshore, devenues partie intégrante de leurs capacités à dissimuler et à transférer les fonds de par le monde. Ces entreprises financières ou ces banques ont l'atout d'assurer la plus grande discrétion, qui les place loin de l'observation. Raison pour laquelle, elles ont réussi jusqu'à nos jours à attirer l'attention des services de renseignements et des organisations juridiques, qui pouchassent les structures de financement du terrorisme autour du monde".

Douglas Farah ajoute que la stratégide de la Confrérie se base sur la confidentialité, la discrétion, la violence et l'opportunisme. Il révèle que parmi les dirigeants les plus éminents finançant les Frères, figurent Ibrahim Kamel, fondateur de la Banque islamique "Dar Al-Mal" (DMI) en plus des entreprises offshore affiliées aux Bahamas. Il y a également Idris Nasr Eddine, avec la Banque "Ikida" aussi aux Bahamas. Farah affirme que la majorité des institutions relevant des Frères, sont enregistrées sous les noms de personnalités comme Nada, Nasr Eddine, Al-Qaradawi et Himmat, qui se présentent généralement comme des leaders de la Confrérie.

Le journaliste américain cite également dans son rapport, que la création des banques "Al-Taqwa" et "Ikida" avait été faite à l'instar des entreprises offshore, afin qu'elles soient- apparemment comme des banques avec un petit nombre d'employés, qui se chargent de faire la garde des ordinateurs et des téléphones. Ladite banque relève de l'administration de l'organisation "Al-Taqwa", qui relève à son tour, d'une autre entité possédée par "Nada" en Suisse.

Le rapport révèle que ce dernier possède le quota de gestion de la banque, alors que "Nasr Eddine" occupe le poste de directeur. De cette même manière, la banque "Ikida" relève de l'organisation "Nasr Eddine" qui assume la gestion de la banque, alors que là, "Nada" apparaît comme membre du conseil d'administration, tandis que les véritables activités bancaires sont accomplies à travers des relations de réciprocité avec d'autres banques européennes.

Le journaliste américain, Douglas Farah souligne que tous les fonds ne sont pas dirigés au financement du terrorisme, mais qu'avec cette même évidence et clarté, ces réseaux financiers assurent les moyens susceptibles de transférer de grandes sommes d'argent liquide pour ces opérations terroristes.

Il attire l'attention qu'un des indices affirmant l'appartenance d'une entreprise ou d'une institution aux activités des Frères, et non pas qu'elle est une partie de la richesse ou des biens de son possesseur, ce fait d'interaction entre les personnalités dans la gestion de ces entreprises financières. Egalement, de nombreux directeurs des innombrables entreprises des Frères, sont des membres des conseils d'administration de la banque "DMI".

"