Lecture dans l’avenir des relations entre les Kurdes et les tribus arabes à l’est de l’Euphrate
Rihab Aliwa
Il semble que les
parties en présence sur la scène syrienne aient préparé des rôles nouveaux dans
l’avenir pour les tribus arabes de la région de l’est de l’Euphrate, car tout
indique que le régime syrien et la Turquie, qui ont un intérêt commun à mettre
fin à l’influence kurde dans la région, parient sur ces tribus qui sont
majoritaires au sein de ses diverses composantes ethniques. C’est ainsi que l’Administration
autonome kurde représentée par les Forces démocratiques Syriennes (FDS), et leur
allié américain devront faire face à de nouveaux défis s’agissant de la
composante arabe, alors que cette administration se trouve prise sous les feux
croisés de Daech et des forces turques, outre la possibilité d’une attaque de
l’armée syrienne pour reprendre aux FDS les régions des puits de pétrole de
l’est de l’Euphrate.
On peut dire
ainsi que les tribus arabes représentent pour le régime syrien comme pour la
Turquie une carte de pression sur les FDS et un outil pour les combattre de
l’intérieur. Sachant que les mois passés ont vu une augmentation des tensions
entre certaines tribus arabes, alors que les FDS étaient accusées de recruter
les membres des tribus par la force pour préserver leur influence, en pénétrant
dans les maisons de certains villages, comme cela est arrivé en octobre
dernier, où des éléments des FDS ont attaqué les maisons du clan d’al-Bufriyu
(tribu d’al-Dalim) dans le village d’Abou an-Nitel de la campagne de Dayr az-Zor.