Dégâts lors des manifestations des gilets jaunes: qui va payer?
Voitures incendiées, bars et agences bancaires dévastés, commerces pillés, bâtiments dégradés… Le coût des dégâts occasionnés par des casseurs lors de la manifestation organisée samedi par les gilets jaunes s’annonce important. Dans une première évaluation, la mairie de Paris estime la facture à 3 voire 4 millions d’euros, rien que pour le mobilier urbain détruit durant la journée.
Mais les biens publics sont loin d'être les seuls à avoir subi des dégradations. Et pour les victimes, riverains ou automobilistes ayant garé leur véhicule au mauvais endroit, la question de l'indemnisation va laisser un goût très amer à certains d'entre eux. Car si lors de catastrophes naturelles, reconnues comme telles par l’Etat, les règles sont simples, il en va tout autrement lorsque des voitures, des bâtiments ou commerces sont incendiés, vandalisés ou pillés à l'occasion de manifestations qui dégénèrent.
Tout dépend de ce que prévoit le contrat d’assurance des victimes. Si leur voiture a par exemple été incendiée, leur assureur ne prendra en charge le sinistre que si leur contrat comprend une garantie incendie qui est, par nature, optionnelle.
Tout automobiliste a en effet le droit de se contenter d’une assurance responsabilité civile, qu’on appelle souvent "au tiers".