Le gouvernement d’Abi Ahmad perd la région d’Amhara: l’Ethiopie va-t-elle subir une partition?
Mahmoud Mohammadi
Malgré la courte période passée depuis la signature de l’accord de cessation des hostilités entre le gouvernement d’Addis Abeba et le Front de libération du Tigray, une nouvelle guerre a éclaté dans la région d’Amhara entre le gouvernement et les milices des Fanos, et les groupes armés qui en dependent au nord du pays.
Les autorités éthiopiennes ont annoncé avoir perdu le contrôle des zones de la région d’Amhara au profit de ces milices locales.
La présidence du Conseil des ministres a annoncé avoir imposé l’état d’urgence 6 mois dans la région.
Le chef des renseignements éthiopiens supervisant l’état d’urgence a affirmé que les forces d’Amhara ont imposé leur contrôle total sur nombre de villages de cette région, tandis que les Fanos ont libéré les prisonniers et imposéleur contrôle des institutions gouvernementales.
Mahmoud Abou Bakr, spécialiste de l’Afrique, a affirmé que les milices armées de la région d’Amhara sont impliquées dans des affrontements violents avec les forces de l’armée éthiopienne, du fait que ces milices ont refusé la demande du gouvernement fédéral de remettre les armes et de s’intégrer aux forces de l’armée centrale.
Il a indiqué que l’armée éthiopienne se prépare à lancer une attaque à grande echelle contre les milices.
En avril dernier, le gouvernement éthiopien a pris la décision de dissoudre toutes les milices locales et de former une force unique centrale au niveau de l’armée ou de la police, car Abi Ahmad soutient l’idée d’un pouvoircentral unifié.
A leur tour, les activistes d’Amhara ont commencé à mobiliser par le biais des médias, pour montrer qu’une majorité refuse les décisions du gouvernement fédéral. Et les manifestations ont éclaté dans nombre de grandes villes de la région.