Pas nécessairement le début de la fin de l'ère Poutine en Russie
La rébellion des mercenaires de Wagner jette une ombre sur la solidité du régime poutinien.
Mira Milosevich, chercheuse à l'Institut royal Elcano, ne voit pas dans la révolte le début de la fin pour Poutine : elle estime que sa vulnérabilité est plus politique que militaire.
Mira Milosevich, chercheuse au Real Instituto Elcano : "Pour l'instant, rien n'indique clairement que la révolte menace sérieusement le pouvoir de Vladimir Poutine. Le transfert de pouvoir a déjà été effectué de Wagner aux forces armées russes. Il n'y aura donc pas de rupture dans la coordination de la réponse militaire des forces russes en Ukraine. Wagner est un groupe offensif. Pour le moment, la Russie n'en a pas besoin, il n'est pas indispensable, car la Russie a maintenant une stratégie défensive face à la contre-offensive ukrainienne", souligne Euronews.
Sur le terrain, en Ukraine, la crise sape le moral des troupes russes qui, selon les experts, "n'ont jamais compris les objectifs de l'opération militaire".
À cela s'ajoute les spéculations sur le fait que Poutine puisse changer de ministre de la Défense et remanier son gouvernement.
Oleg Ignatov, analyste à l'International Crisis Group : "Nous ne pensons pas que Poutine soit satisfait de l'armée. Il semble qu'il ne fasse pas vraiment confiance à l'armée russe parce que Prigojine a critiqué l'armée directement en public, et que Poutine l'a permis. Et Poutine, bien sûr, était au courant. Il semble que tout cela se soit produit parce que Poutine n'avait pas confiance et n'a toujours pas confiance en son armée".
Mêmes si les doutes grandissent en Russie quant gestion de la guerre, avec Choïgou au ministère de la Défense, aucune conséquence majeure n'est attendue sur le terrain.
Oleg Ignatov, analyste à l'International Crisis Group : "Il s'agit toujours d'une guerre sévère. L'armée russe a encore beaucoup de problèmes. L'armée ukrainienne connaît également de nombreux problèmes. Et je ne m'attendrais pas à des conséquences immédiates".