Publié par CEMO Centre - Paris
ad a b
ad ad ad

Le conflit entre « Babri » et « Rama » favorise l’apparition d’un nouveau foyer terroriste en Inde

vendredi 30/novembre/2018 - 09:33
La Reference
طباعة

Nahla Abdel Muneim

 

Les autorités indiennes ont pris les mesures sécuritaires nécessaires en prévision d’une recrudescence des heurts confessionnels, suite aux manifestations que les Hindous ont l’intention d’organiser dimanche pour exiger la construction d’un temple sur un site faisant l’objet d’un litige entre hindous et musulmans, dans l’Uttar Pradesh. Il s’agit du fameux site qui a vu en 1992 la destruction par des extrémistes hindous de la mosquée de Babri, en prétendant que c’était le lieu de naissance du dieu Rama. Et après des confrontations violentes ayant provoqué la mort de 2000 personnes, un tribunal indien avait décidé en 2010 la partition de ce lieu en attribuant les deux tiers de sa superficie aux Hindous et le tiers restant aux musulmans.

Or, le sentiment d’injustice chez les musulmans pourrait bien favoriser l’apparition d’un foyer terroriste nouveau dans cette région, du fait de l’exploitation de cette situation par certains courants radicaux.

Par ailleurs, l’élément essentiel ayant contribué au regain de fanatisme communautaire et à la mobilisation de milliers de personnes pour cette manifestation, c’est le parti Bharatiya Janata auquel appartient le premier ministre, Narendra Modi, qui a pris le pouvoir en 2014, qui s’appuie sur des valeurs considérées par certains comme confessionnelles et vise à fonder un Etat religieux dominé par les Hindous.

 

Certains font remonter la question du « sous-continent indien » et les problèmes de violence interconfessionnelle à la partition de l’Inde et la création du Pakistan en 1947 sur des bases confessionnelles – musulmans rattachés au Pakistan et hindous à l’Inde. 
"