Le sommet de Paris, nouveau chapitre dans la finance mondiale
dimanche 25/juin/2023 - 03:46
Le Sommet de Paris pour un nouveau pacte financier mondial a marqué le début d'un nouveau chapitre dans l’évolution de la finance mondiale, selon l'agence Ecofin.
Le sommet a souligné la nécessité de changements radicaux pour rendre le système financier plus inclusif, plus à même de relever les défis de l'époque moderne, même si de nombreuses questions restent sans réponse.
Le Sommet de Paris sur le nouveau pacte financier global s'est achevé sur un bilan variable selon la position de chaque partie prenante.
Les organisations de la société civile internationale soulèvent un manque d'engagements clairs et chiffrés. Du côté des organisateurs, on salue plusieurs initiatives, comme l'accord trouvé pour la restructuration de la Zambie.
Pour la première fois dans un cadre de discussions internationales, il est admis que le système financier mondial actuel, mis en place à Bretton Woods, dans l'État du New Hampshire aux États-Unis en 1944 au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, ne peut plus répondre aux besoins actuels et doit être complètement remplacé.
En 1970, le système de Bretton Woods avait déjà connu un premier coup majeur lorsque le gouvernement américain avait décidé de mettre fin à la convertibilité du dollar américain en or.
Mais ses objectifs et son influence sur la finance mondiale ont continué de survivre à travers le Fonds monétaire international et la Banque mondiale, deux institutions puissantes qui dominent encore la finance mondiale aujourd'hui.
Les besoins d'un changement radical du système financier se justifient à plus d'un titre.
La stabilité financière mondiale repose désormais sur des aspects qui n'avaient pas été pris en compte dans le cadre des accords de Bretton Woods, tels que la multipolarité politique et le développement, les diversités d'acteurs, l'accélération de la circulation des informations, les changements climatiques et des inégalités d'une ampleur plus importante qui sont nées d'une mondialisation et de marchés financiers pas assez régulés.
À Paris, une part importante de ces questions a été abordée, avec la présence de nombreux acteurs, notamment des chefs de gouvernement des pays riches et développés, ainsi que des pays en développement, comme les pays africains.
On a également assisté à de nombreuses réflexions produites par des institutions influentes, y compris celles implantées dans des pays en développement. De grandes avancées sont notables.