Ouganda : ce que l’on sait sur le massacre jihadiste dans un lycée à Mpondwe
Des familles éplorées se préparaient ce dimanche 18 juin à enterrer leurs morts dans l’ouest de l’Ouganda, tandis que d’autres recherchent encore désespérément des proches portés disparus.
Le HuffPost fait le point après le raid jihadiste dans un lycée qui a causé la mort atroce de plusieurs dizaines d’étudiants, dans la nuit de vendredi 16 à samedi 17 juin, selon le Huffpost.
Au moins 41 personnes ont été tuées cette nuit-là, majoritairement des étudiants, dans une attaque, la pire de ce type perpétrée dans le pays depuis 2010. Les victimes ont été attaquées à coups de machettes, abattues par balles ou brûlées vives lors du raid.
L’assaut a visé le lycée Lhubiriha à Mpondwe, près de la frontière avec la République démocratique du Congo.
Les assaillants ont ensuite fui vers le parc des Virunga situé en territoire congolais, enlevant également six personnes après leur raid meurtrier, selon l’armée et la police ougandaise qui ont promis de libérer ces otages.
Quinze autres membres de la communauté, dont cinq filles, sont toujours portés disparus, a déclaré Eriphaz Muhindi, président du district de Kasese, qui partage une longue frontière boisée avec la RD Congo.
Des responsables de l’armée et de la police ougandaise ont incriminé des membres des Forces démocratiques alliées (ADF), une milice islamiste qui a prêté allégeance au groupe État islamique.
L’armée va traquer « ces personnes diaboliques et elles vont payer pour ce qu’elles ont fait », a déclaré samedi Janet Museveni, la Première dame ougandaise et ministre de l’Éducation.
Dix-sept étudiants ont été brûlés dans leur dortoir, totalement détruit par un incendie, et 20 étudiantes ont été tuées à coups de couteau, selon Janet Museveni.
Des témoins ont déclaré que les étudiants avaient verrouillé leur porte lorsqu’ils ont entendu des coups de feu.
Vingt étudiantes ont tenté de s’échapper mais ont toutes été tuées à coups de machette.
Un agent de sécurité et trois autres personnes ont également été tués, ont indiqué des responsables.
• Pourquoi toutes les victimes n’ont pu être encore identifiées ?
Dix-sept victimes ont été brûlées au-delà de toute reconnaissance possible lorsque les assaillants ont incendié un dortoir verrouillé dans le lycée, compliquant l’identification des victimes et le décompte des personnes disparues.
Eriphaz Muhindi a déclaré que des tests ADN doivent être réalisés sur ces victimes, un processus qui pourrait prendre un certain temps. « C’est une grande douleur pour leurs familles », a-t-il déclaré à l’AFP.