Antony Blinken bientôt en Chine, un signe d’apaisement ?
L’importance que recouvre cette nouvelle dans le cadre des relations sino-américaines est bien illustrée par ce petit rappel du Washington Post.
“Ce voyage marquera la première visite d’Antony Blinken en Chine en tant que secrétaire d’État, note le média de la capitale américaine, mais aussi la première visite d’un secrétaire d’État américain en Chine depuis cinq ans. Un laps de temps qui illustre un important manque de contacts entre les hautes sphères des deux pays, que les responsables américains tentent de combler.”
Selon le South China Morning Post, Blinken se rendra à Pékin dimanche et lundi. Une visite qui revêt une importance toute particulière en raison des tensions qui ont caractérisé les relations sino-américaines pendant ces derniers mois, estime le média, qui fait un résumé des derniers événements, souligne Le Courrier international.
“Les rapports bilatéraux ont empiré en août 2022, lorsque Nancy Pelosi, alors présidente de la Chambre des représentants, a rencontré la présidente taïwanaise, Tsai Ing-wen, à Taipei, rappelle le quotidien de Hong Kong. Cette visite a suscité la colère de Pékin, qui y a vu une violation de sa souveraineté. Les tensions se sont aggravées en avril de cette année, lorsque le nouveau président de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, a rencontré Tsai en Californie.”
Éviter les sujets qui fâchent
Lors du déplacement de cette semaine, indique de son côté le Washington Post, “Blinken prévoit de rencontrer le ministre des Affaires étrangères, Qin Gang, et potentiellement le président Xi Jinping, dans le cadre d’un effort de plusieurs mois visant à rouvrir les lignes de communication entre les deux plus grandes économies du monde, dont les relations ont rarement été aussi mauvaises”.
Faisant preuve de réalisme, le staff du secrétaire d’État a fait savoir qu’il ne fallait pas s’attendre à des avancées significatives sur les dossiers qui causent les tensions les plus importantes entre les deux pays, comme la guerre en Ukraine, les droits humains et, bien sûr, le sort de Taïwan.
