En faisant élire Ajay Banga à la présidence, les Etats-Unis gardent la main sur la Banque mondiale
C’est la fin d’un suspense insoutenable pour cette élection avec un seul candidat en lice
« RIB » David Malpas… C’est désormais Ajay Banga qui dirige la Banque mondiale, mais les Américains ne renoncent pas à leur privilège. Car s’il est né et a grandi à l’étranger, ce sont bien les Etats-Unis qui ont choisi ce candidat. Ajay Banga est devenu sans surprise mercredi 3 mai le nouveau président de la Banque mondiale (BM). L’Américain d’origine indienne aura pour mission de redorer le blason d’une institution critiquée pour sa gouvernance et ses efforts en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique.
Son mandat, d’une durée de cinq ans, débutera le 2 juin, a précisé la BM dans son communiqué annonçant la décision de son conseil d’administration. Le présidentaméricain Joe Biden a aussitôt félicité son favori, assurant être prêt à « soutenir ses efforts de transformation de la Banque mondiale, qui reste une des institutions les plus essentielles pour lutter contre la pauvreté dans le monde ».
Le privilège américain remis en cause
Traditionnellement, la BM est chasse gardée des Etats-Unis, dont un citoyen a toujours dirigé la Banque depuis sa création, dans la foulée des accords de Bretton Woods en 1944. Mais cette hégémonie était de plus en plus remise en cause, notamment par les grands pays émergents, Brésil, Chine, Inde et Russie en tête, selon 20 minutes.