Totalement différente des éléments du mouvement: la brigade de la mort chez les Talibans Badri 313
samedi 29/avril/2023 - 08:29
La Brigade Badri 313 est l’une des brigades les plus importantes à l’intérieur du mouvement des Talibans, et elle est totalement différente de l’image traditionnelle du mouvement.
Cette brigade 313 a été intégrée aux rangs des autres forces spéciales sous le contrôle des Talibans, et leur nom vient de la bataille de Badr il y a 1400 ans.
L’expert en armement Calibre Obscura a affirmé sur Twitter: “Même s’ils n’ont pas le niveau des forces spéciales occidentales ni de celles d’Inde et du Pakistan, ses membres sont plus efficaces que les éléments traditionnels des Talibans”.
Selon l’expert, le nombre des éléments de cette brigade est évalué à quelques milliers.
Le chef du département du terrorisme à la revue Guinness Mat Heinmann a affirmé que la brigade regroupe certains des meilleurs combattants d’Afghanistan. Et d’ajouter: il est possible que le Pakistan lui ait fourni un certain entraînement.
L’expert indique que les Etats-Unis fournissent du matériel aux Talibans, depuis les jours où la brigade était responsable de la sécurité aux alentours de l’aéroport de Kaboul, en coopération avec les forces américaines.
La brigade Badri 313 sert aussi des intérêts politiques. Elle est liée étroitement au réseau Haqqani influent à l’intérieur du mouvement, et deux de ses représentants participent aux négociations sur le nouveau gouvernement à Kaboul.
Ainsi, l’unité 313 combine l’entraînement militaire des Talibans et les efforts du réseau Haqqani de conférer une nature professionnelle à l’institution militaire afghane.
Selon Calibre Obscura, son rôle doit rester essentiel dans le système des Talibans. L’unité 313 est considérée comme un “symbole du
développement du mouvement des Talibans et de leur engagement à réaliser leurs buts”.
Quant à Gilles Dorronsoro professeur de sciences politiques à l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne, il affirme : “nous avons vu un professionnalisme notable des Talibans depuis le milieu de la première décennie de ce siècle”.