Mayotte : le président comorien appelle au « dialogue » avec la France sur l’immigration illégale
Vers un apaisement entre la France et les Comores ? Alors que les relations se tendentdepuis plusieurs jours entre les deux pays sur l’épineux sujet de l’immigration clandestine, Moroni joue la carte de la détente.
« En ce qui concerne les événements de Mayotte, la voie choisie est celle du dialogue », a déclaré samedi le président comorien, Azali Assoumani, chef d’État et imam autoproclamé, depuis la mosquée de Mitsudje, où il a dirigé la prière marquant la fin du ramadan. « Nous privilégions la recherche de perspectives nouvelles pour trouver une solution à ce contentieux désagréable », a-t-il ajouté, souligne Le Journal du Dimanche.
Car le torchon brûle entre la France et le petit archipel de l’Océan Indien. Paris s’apprête à déclencher dans les prochains jours l’opération « Wuambushu » (reprise, en mahorais), un vaste plan d’expulsion de migrants comoriens depuis Mayotte vers leur pays d’origine. Quelque 1 800 policiers et gendarmes ont déjà été déployés à Mayotte pour mener à bien cette opération.
La divulgation de Wuambushu a été très mal reçue par les autorités comoriennes, qui refusent catégoriquement d’accueillir des migrants illégaux sur leur territoire. « Les Comores n’entendent pas accueillir des expulsés issus de l’opération projetée par le gouvernement français à Mayotte », a déclaré vendredi le porte-parole du gouvernement de Moroni, Houmed Msaidie.