En Chine, Emmanuel Macron veut éviter le sujet Taïwan
Trois ans après sa dernière visite en Chine, Emmanuel Macron retourne ce mercredi 5 avril et pour trois jours à Pékin pour rencontrer (entre autres) son homologue chinois Xi Jinping. Il sera accompagné de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
Pour l’Élysée, ce voyage doit permettre de « reconnecter avec la Chine et de trouver de nouveaux paramètres pour la relation bilatérale » dans la période post-Covid. Après une rencontre avec la communauté française et des visites culturelles ce mercredi, Emmanuel Macron va s’entretenir Xi Jinping jeudi, puis de nouveau vendredi autour d’un dîner, souligne le Huffpost.
Les partenariats commerciaux ou encore le changement climatique seront au menu des discussions pendant ces quelques jours, mais le chef de l’État ne va pas passer à côté des sujets qui fâchent… ou presque. La guerre en Ukraine, dans laquelle la Chine refuse de condamner la Russie, et les droits des Ouïghours, cette minorité musulmane persécutée, seront abordés par Emmanuel Macron, a assuré le palais.
Reste un éléphant dans la pièce : les tensions entre la Chine et Taïwan, île indépendantiste que Pékin revendique comme son propre territoire. « Il appartiendra aux autorités chinoises de voir si elles souhaitent évoquer ce sujet », a balayé l’Élysée, excluant toute prise d’initiative de la part du président français.
Une guerre à Taïwan serait « désastreuse » pour la France
Les frictions entre Taïpei et Pékin sont constantes depuis des années mais ne cessent de croître, faisant craindre un conflit armé dans le détroit de Taïwan. En 2022, la visite de la cheffe des Représentants américains Nancy Pelosi dans la capitale de l’île avait provoqué la colère noire de la Chine et contribué un peu à plus à l’escalade.