Washington riposte à une attaque en Syrie: 14 combattants pro-iraniens tués
Quatorze combattants pro-iraniens ont été tués par des frappes aériennes américaines dans l'Est de la Syrie dans la nuit de jeudi à vendredi, menées en riposte à une attaque de drone qui a tué un Américain et en a blessé six autres.
Les forces américaines avaient mené des "frappes aériennes de précision" dans l'Est de la Syrie après l'attaque du drone "d'origine iranienne", selon le Pentagone, selon l’AFP.
"Des frappes américaines ont ciblé un dépôt d'armes dans la ville de Deir Ezzor, tuant six combattants pro-iraniens", a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), basé au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.
Huit autres combattants ont été tués par des frappes sur des positions de groupes pro-iraniens près de Mayadine et de Boukamal, a ajouté cette ONG selon laquelle neuf des quatorze tués sont des Syriens.
Les groupes iraniens et leurs alliés, qui combattent aux côtés du régime de Damas, sont fortement implantés dans ces régions proches de la frontière avec l'Irak, importants points de passage des armes à destination de la Syrie.
L'attaque de drone a eu lieu jeudi vers 13H38 (10H38 GMT) contre une installation de maintenance d'une base près de Hassaké, tuant un sous-traitant américain, et blessant cinq soldats et un autre sous-traitant également américains, a précisé le Pentagone dans un communiqué.
"J'ai autorisé les forces du Commandement central des Etats-Unis à mener des frappes aériennes de précision ce soir dans l'Est de la Syrie contre des installations utilisées par des groupes affiliés au corps des Gardiens de la révolution" iraniens, a déclaré le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, cité dans le communiqué.
Et le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, a déclaré à l'AFP que vendredi matin, "des groupes affiliés à Téhéran, basés près de la ville de Mayadine, avaient tiré trois roquettes, dont deux sont tombés dans l'enceinte du champ d'al-Omar (est), sans faire de dégâts".
"Le troisième a atterri sur une habitation civile", a proximité du champ pétrolier, le grand de Syrie, qui abrite une base de la coalition antijihadiste dirigée par Washington, a-t-il ajouté.
Le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom) a confirmé cette attaque.
"Nous pouvons confirmer qu'il y a eu une attaque de roquette contre la zone verte (nom du champ pétrolier, NDLR) en Syrie", sans faire de victime, a déclaré à l'AFP le major John Moore.
Capitaine Abigail Hammock, une autre porte-parole du Centcom a fait état plus tard de "dix roquettes tirées" "vers 8h05 (06h05 GMT) en Syrie". La roquette qui a frappé l'habitation, est tombée à près de cinq kilomètres de la base, "causant des dégâts importants et blessant légèrement deux femmes et deux enfants", a-t-elle déclaré à l'AFP.
Les Forces démocratiques syriennes (FDS), armée de facto des Kurdes, alliés des Américains, ont elles annoncé que les tirs de roquettes avaient blessé deux civils.
- Coalition contre l'EI -
"Les frappes aériennes ont été menées en réponse à l'attaque d'aujourd'hui ainsi qu'à une série d'attaques récentes contre les forces de la coalition en Syrie par des groupes affiliés au corps des Gardiens de la révolution", a précisé M. Austin.