La Russie exprime son inquiétude vis-à-vis de la situation à Idleb. Un chercheur affirme : c’est une préparation à la solution militaire
Sarah Rachad
Tandis que
l’Observatoire syrien des droits de l’homme opposé au régime syrien affirme que
des factions terroristes en Syrie sont impliquées dans des violations de
l’accord de Sotchi conclu le 17 septembre dernier entre la Russie et la
Turquie, et stipulant la création d’une zone démilitarisée, la porte-parole du
ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova a confirmé jeudi matin
les craintes turques face à la situation dans le gouvernorat d’Idleb.
Notons que, bien
que la Turquie se soit présentée comme se chargeant de convaincre les factions
de la nécessité de se conformer à l’accord de Sotchi, elle a gardé le silence
tout au long des deux dernières semaines.
Commentant cela, le
spécialiste des groupes armés Hicham an-Naggar prévoit le recours à l’option
militaire dans le nord de la Syrie, expliquant que la Russie se prépare, par
ses déclarations successives sur les violations du l’accord par les factions, à
se disculper face au monde en cas de guerre dans cette région.
Et an-Naggar a
indiqué que la Turquie n’accepterait aucune solution permettant une présence
des terroristes en Syrie considérant qu’il y avait une contradiction entre les
intérêts turcs et russes sur cette question, même si l’accord de Sotchi a
rapproché temporairement leurs points de vues.