En Iran, Ali Khamenei réagit pour la première fois à l’empoisonnement de centaines d’écolières
Il prend la parole pour la première fois, alors que le pays est secoué par une série d’empoisonnements d’écolières depuis trois mois. Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a réclamé ce lundi 6 mars des « peines sévères » contre les personnes qui seraient reconnues responsables.
« Les responsables » de ces actes « doivent être condamnés à des peines sévères » et « il n’y aura pas d’amnistie pour eux », a averti la plus haute autorité de l’Iran, qui évoquait cette affaire pour la première fois, selon le Huffpost.
« Cette affaire doit être prise avec sérieux (...) Si les empoisonnements sont prouvés, il s’agit d’un crime impardonnable », a précisé l’ayatollah Khamenei, qui s’exprimait à Téhéran devant les médias.
Au total, plusieurs centaines de cas d’intoxication au gaz ont été signalés dans plus de 52 établissements depuis la fin novembre, selon le décompte officiel.
Aucune arrestation
Le chef de l’autorité judiciaire, Gholamhossein Mohseni Ejei, a précisé ce lundi que, s’ils étaient arrêtés, les auteurs de ces empoisonnements seraient jugés pour « corruption sur terre », l’un des principaux chefs d’accusation qui est passible de la peine de mort.
À ce stade, aucune arrestation n’a été annoncée alors que les autorités poursuivent leur enquête pour déterminer les substances qui provoquent des difficultés respiratoires et des malaises ayant conduit de nombreuses élèves à l’hôpital.
Dans plusieurs villes, des parents d’élèves se sont mobilisés pour exhorter les autorités à agir sans délai.
Le président iranien Ebrahim Raïssi a dénoncé cette affaire comme étant « un nouveau complot des ennemis » de l’Iran pour « instiller la peur dans le cœur des élèves, des enfants et de leurs parents ».
Par ailleurs, les autorités ont arrêté ce lundi un journaliste, Ali Pourtabatabaei, qui a suivi pour le site Qomnews l’affaire des empoisonnements dans la ville sainte de Qom, la première touchée fin novembre, selon le quotidien Shargh.