Le Paraguay met fin aux ambitions des Frères en les faisant tomber dans le piège de l’interdiction
Un autre pays s’ajoute à ceux qui ont compris le danger du groupe des Frères musulmans, pour la sécurité et la paix intérieure et internationale: le Paraguay a classé le groupe comme “terroriste”, suite à la décision la plus récente prise pour mettre fin aux activités de ce groupe, dangereux pour les individus et les sociétés, et qui se cache derrière le travail caritatif pour réaliser ses buts maléfiques.
Le Paraguay a annoncé le 23 février dernier l’accord du Congrès sur la classification du groupe comme terroriste et menaçant la sécurité et la stabilité internationales, en représentant une violation dangereuse des principes des Nations unies, suite au projet de loi présenté par la sénatrice Lilian Samaniego, présidente de la Commission des affaires étrangères du Congrès composé de 45 membres.
Le Parlement paraguayen a publié sur son site un communiqué affirmant que le groupe des Frères aidait idéologiquement ceux qui utilisaient la violence et menaçaient la stabilité et la sécurité partout dans le monde.
Le communiqué a affirmé le refus catégorique de tous les actes terroristes, le Paraguay ayant déjà classé le Hizbollah, Al Qaïda, Daech et Hamas comme organisations terroristes.
Demandes internationales de classement du groupe
En commentaire de cette décision, le spécialiste des groupes islamistes Sameh Id a affirmé qu’il était probable que le monde entier classe les Frères comme terroristes, étant donné leur histoire remplie d’attaques terroristes.
Id a affirmé que l’Occident faisait des calculs de renseignements et aussi certains pays arabes, alors que ce n’était pas le cas du Paraguay, d’où cette décision courageuse, surtout que son président est d’origine libanaise et avait déjà qualifié Hizbollah, Daech et d’autres de groupes terroristes.
Le groupe en difficulté
Dans ce contexte, le spécialiste des groupes islamistes Hicham al Naggar a affirmé que les Frères, après leurs problèmes dans la région arabe et l’Europe, ont cherché des zones alternatives, en particulier en Afrique, Asie et Amérique centrale.
Naggar a affirmé que le groupe avait appliqué les mêmes tactiques d’infiltration dans les sociétés, en gagnant de l’influence sous couvert d’activitéscaritatives et de prédication, ce qui a poussé les services de certains pays comme le Paraguay à affronter ces activités surtout qu’ils ont de l’expérience en traitant avec ces groupes et ont souffert de l’activité du Hizbollah libanais.
Le chercheur a ajouté que toute décision de ce genre impacte le groupe et le prive de son influence, et de ce qu’il voulait réaliser, que ce soit en créant des refuges alternatifs pour ses membres et investissements, ou au niveau du moral de ses éléments, qui sont affectés par l’incapacité des chefs à résoudre les crises graves de l’organisation.