Publié par CEMO Centre - Paris
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Guerre en Ukraine : Macron a-t-il vraiment changé sur la Russie ?

dimanche 19/février/2023 - 03:18
La Reference
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Le choix des mots. Un an après le début de la guerre en Ukraine,Emmanuel Macron a remisé ses appels à ne pas « humilier » la Russie pour user d’un un champ lexical quelque peu différentLe président français a affirmé, samedi 18 février, vouloir « la défaite » de Moscou face à Kievtout en critiquant ceux qui veulent « avant tout écraser la Russie. »

Dans cette interview accordée au JDDau Figaro et à France inter dans l’avion qui le ramenait d’Allemagne, où il a participé à la conférence annuelle de Munich sur la sécurité, le président martèle que cette « position » ne sera « jamais » celle de la France. Une mise en garde qui semble d’adresser aux « observateurs », notamment en Europe de l’Est, qui se montrent les plus jusqu’au-boutistes et qui avaient vivement critiqué en mai 2022 ses propos selon lesquels il ne fallait pas « humilier » la Russie, souligne le Huffpost.

Un an plus tard, Emmanuel Macron a « changé pour de vrai cette fois », estimait Volodymyr Zelensky, le 8 février dernier, lors de sa venue express à Paris, en référence à cette expression préciseVraiment ? Force est de constater que si le discours a évolué, le chef de l’État reste fidèle à lui-même sur le fond : il veut donner sa chance à la négociation dès que possible.

Macron veut « la défaite de la Russie en Ukraine »

« C’est son fameux ’en même temps’», expliquait Tatiana Kastouéva-Jean, spécialiste de l’ex-URSS à l’Institut français des relations internationales (Ifri) à l’AFP avant la conférence de Munich. « Son soutien à l’Ukraine est constant. Mais il a aussi cette vision d’une ’puissance d’équilibre’, capable de parler à tout le monde, de trouver des solutions » et qui veut « garder un canal » avec Moscou. Quitte à crisper, parfois, ses partenaires à l’est.

Après son appel à ne pas « humilier » la Russie, lancé quelques semaines après le début du conflit, le président français s’est attiré les critiques en évoquant en décembre dernier les « garanties de sécurité » qu’il faudra bien, selon lui, octroyer un jour à Moscou si l’on veut une paix durable en Europe. « Un des points essentiels, c’est la peur que l’Otan vienne jusqu’à ses portes, c’est le déploiement d’armes qui peuvent menacer la Russie », plaide-t-il, alors.

Mais depuis janvier, à l’heure où une nouvelle offensive russe se précise dans le Donbass, Emmanuel Macron met surtout en avant la nécessaire « victoire » de l’UkraineOu « la défaite de la Russie en Ukraine », comme il le dit clairement dans son interview aux trois médias.

Armer les Ukrainiens… Pour mieux négocier

Il faut dire qu’après les succès militaires de Kiev à l’automne, « on a depuis décembre un changement d’ambiance », selon les mots de Florent Parmentier, maître de conférences à Sciences Po, cités par l’AFP. Les deux camps perdent beaucoup d’hommes, avec un ratio beaucoup plus défavorable à l’Ukraine, trois fois moins peuplée. Le manque de munitions guette aussi le pays.


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