Après l’avoir boycotté, le pragmatisme des “Frères du Liban” les fait revenir à al-Hariri

Duaa Imam
Les ambitions politiques de la Gamaa Islamiya, branche du
groupe des Frères du Liban étaient sans doute supérieures à sa base populaire, si
l’on en juge d’après les résultats des dernières élections législatives qui ont
déçu leurs espoirs, puisqu’ils n’ont même pas obtenu un seul siège au
Parlement. Et ils ont alors recouru à leur vieux refrain à chaque fois que le
peuple les rejette, en répétant que les élections avaient été truquées.
C’est ainsi que les Frères n’ont pas reconnu leur défaite
au Liban, et ont accusé le premier ministre Saad al-Hariri en prétendant qu’il
avait imposé un blocus politique au groupe aboutissant à une rupture ayant duré
environ un an, avant qu’ils ne demandent à le rencontrer hier mardi.
Le groupe a défini la rencontre comme une tentative de
rapprochement entre les composantes de la communauté sunnite, pour renforcer la
position du premier ministre.
Et pour se trouver un rôle sur la scène politique
libanaise, les Frères ont expliqué qu’ils devaient dépasser leurs différends
avec al-Hariri, et qu’ils s’en étaient éloignés auparavant du fait de certaines
de ses positions dans lesquelles ils voyaient des concessions politiques
injustifiées. Et d’ajouter qu’ils avaient remarqué un changement dans le
comportement d’al-Hariri, ce qui les incitait à mettre de côté le passé et à ouvrir
une nouvelle page en matière de coopération.