Publié par CEMO Centre - Paris
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Nucléaire iranien : Washington et ses alliés répliquent à Téhéran

samedi 04/février/2023 - 10:57
La Reference
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Les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont dénoncé vendredi des réponses « inadéquates » de l’Iran à un rappel à l’ordre de l’Agence internationale de l’énergie atomique sur une modification technique non déclarée dans son programme nucléaire. 
Un nouveau pic de tension est apparu, vendredi 3 février, dans le dossier du nucléaire iranien, entre Téhéran d’un côté et Washington et ses alliés européens de l’autre.
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), chargée de vérifier le caractère pacifique des activités nucléaires, a rappelé l’Iran à l’ordre, mercredi, après avoir constaté un changement du mode opératoire pour enrichir l’uranium à 60 % dans l’usine souterraine de Fordo, qui n’avait pas été signalé au préalable. En réponse, Téhéran avait alors évoqué une erreur d’« inattention » d’un inspecteur de l’AIEA.
« Les affirmations de l’Iran selon lesquelles ces actions résultent d’une erreur sont inadéquates », ont répondu dans un communiqué commun Washington, Paris, Londres et Berlin. « Les actions de l’Iran sont jugées sur la base de rapports objectifs et impartiaux de l’AIEA, non sur la base de ses intentions présumées », ont-ils ajouté.
Une modification « incompatible avec les obligations de l’Iran »
L’agence onusienne affirme avoir « détecté, lors d’une visite inopinée le 21 janvier, que deux cascades de centrifugeuses étaient interconnectées d’une manière sensiblement différente » à ce qui avait été déclaré par Téhéran, selon un rapport.
Les pays occidentaux ont estimé, vendredi, que cette modification était « incompatible avec les obligations de l’Iran » et que « ce défaut de notification préalable compromet[tait] la capacité de l’agence à maintenir une capacité de détection rapide sur les installations nucléaires iraniennes ».
« Nous rappelons que la production d’uranium hautement enrichi par l’Iran dans l’installation d’enrichissement de Fordo comporte des risques significatifs de prolifération et n’a aucune justification civile crédible », ont-ils insisté, jugeant les actions de Téhéran « préoccupantes ».
Le site de Fordo est particulièrement surveillé depuis que l’Iran a commencé à y produire de l’uranium enrichi à 60 % en novembre 2022, en plus du site de Natanz. Ce seuil dépasse largement celui de 3,67 % fixé par l’accord de 2015 entre Téhéran et les grandes puissances et se rapproche des 90 % nécessaires pour produire une bombe atomique.

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