Yémen : la trêve entre le gouvernement et les rebelles houthistes prolongée pour deux mois
Ce
cessez-le-feu, qui durera jusqu’au 2 octobre, « comprend un
engagement des parties à intensifier les négociations pour parvenir à un accord
de trêve élargi dès que possible », selon l’ONU.
Le relatif
répit des Yéminites est allongé. L’ONU a annoncé mardi 2 août que la trêve en vigueur depuis le
2 avril dans le pays courrait « deux mois supplémentaires ».
Le pays le plus
pauvre de la péninsule arabique est dévasté par le conflit qui oppose les
forces du gouvernement, appuyées par une coalition militaire menée par l’Arabie
saoudite depuis 2015, aux rebelles Houthis soutenus par l’Iran, le rival de
Ryad dans la région. Les parties se sont accordées pour prolonger le
cessez-le-feu « dans les mêmes conditions » jusqu’au
2 octobre, a déclaré l’émissaire de l’ONU pour le Yémen, Hans Grundberg.
Cette trêve « comprend
un engagement des parties à intensifier les négociations pour parvenir à un
accord de trêve élargi dès que possible », a-t-il précisé. Selon lui,
des tractations sont en cours par l’intermédiaire de l’ONU « afin de
consolider l’occasion offerte par la trêve de s’orienter vers une paix
durable ».
L’une des pires
crises humanitaires au monde
Le
2 avril, une trêve de deux mois a été observée au Yémen, puis prorogée
pour une période identique le 2 juin.
« L’objectif
principal de la trêve actuelle reste de soulager de manière tangible les civils
et de créer un environnement propice à un règlement pacifique du conflit par un
processus politique global », a déclaré Hans Grundberg.
Après presque
huit ans de guerre, le Yémen est confronté à l’une des pires crises
humanitaires au monde. Selon l’ONU, le conflit a fait des centaines de milliers
de morts et des millions de déplacés. Les deux tiers de la population ont
besoin d’aide humanitaire, face notamment à un risque de famine à grande
échelle.