Publié par CEMO Centre - Paris
ad a b
ad ad ad

Ambitions iraniennes en Iraq et en Syrie

lundi 26/novembre/2018 - 05:29
La Reference
طباعة

Mohamed Shaat

L'Iran a de nouveau évoqué l'extension du réseau ferroviaire entre Téhéran et Bagdad.  La République islamique veut atteindre les côtes méditerranéennes en Syrie via l'Irak afin d'achever son projet de corridor stratégique (Iran-Iraq-Syrie-Hezbollah), et étendre son influence économique et militaire ainsi que sa sécurité.

En effet, le projet iranien ne vise pas seulement à atteindre les frontières avec l’Irak, mais également la Syrie. Le premier objectif du projet est d’étendre l’influence iranienne. C’est ce qu’affirme l’analyste politique irakien Abduljabbar Al-Jubouri, qui explique dans des déclarations exclusives à Al-Marje’ : « Ce projet iranien constitue un nouvel épisode dans la série iranienne visant à étendre l’influence et l'hégémonie de l’Iran sur l'Irak ».

Et d’ajouter que cette proposition iranienne de prolonger son réseau ferroviaire à l’Iraq montre que Téhéran est déterminé à étendre son influence à l’Iraq et à la Syrie en dépit des sanctions américaines. « L’Iran veut aller de l’avant dans son projet expansionniste qui consiste à résusciter l’empire perse ». Selon lui, le gouvernement irakien dirigé par Adel Abdel-Mahdi est faible et ne peut pas s’opposer à ce projet expansionniste iranien, ni à l'influence grandissante de Téhéran sur le parlement et le gouvernement iraqiens.

Al-Jubouri met en garde contre les manœuvres iraniennes, soulignant que ce projet iranien est « très dangereux » car il vise à faire mainmise sur l’Irak que Téhéran considère comme une province iranienne.

Osama Al-Haitimi, chercheur spécialiste des affaires iraniennes, estime lui que la mise en place d'une telle ligne ferroviaire apportera à l'Iran des gains économiques énormes car l'Irak et la Syrie représentent un bon marché pour les produits iraniens. L'Irak reçoit à lui seul environ 72% des exportations iraniennes. Le marché irakien est inondé de produits iraniens, une situation qui a entraîné une récession des activités manufacturières irakiennes et une diminution des échanges commerciaux entre l'Irak et les pays autres que l'Iran.

"