Les écoles, une cible facile pour les groupes sanguinaires d’Afrique
Mardi 20 novembre 2018, à Kumba, au sud-ouest
du Cameroun, des éléments terroristes armés ont pris d'assaut une école
primaire et enlevé des dizaines d'élèves, en plus du directeur et d'un
enseignant.
Ce n'était pas le premier incident de ce
genre au Cameroun. Lors du premier jour de l'année scolaire en cours, cinq
enfants avaient perdu la vie avec le directeur de l'école après avoir été
abattus dans une salle de classe à Bafet, près de Bamanda, capitale de la
province indépendantiste du Nord-Ouest.
Début novembre, 80 élèves ont été enlevés
dans une école du nord-ouest du Cameroun. Quelques jours plus tard, le groupe
armé qui les a enlevés les a livrés sains et saufs, et on se demande si une
rançon a été versée.
Les attaques contre les écoles et les
enlèvements d’élèves au Cameroun ont principalement lieu dans les provinces
séparatistes.
Outre ces exactions commises par des groupes rebelles,
le groupe Boko Haram considère les écoles et les établissements éducatifs comme
une proie facile qui lui permet de détenir de nombreux otages pouvant être
utilisés pour extorquer de l’argent aux autorités sous forme de rançons.
Un rapport de l’Onu publié en août 2018
indique que le gouvernement nigérian a versé d'importantes sommes d'argent à
l'organisation Boko Haram en guise de rançon, pour libérer les étudiants de
Dabashi.
Alors que les assauts contre les écoles et
les enlèvements d'étudiants se multiplient au Cameroun et au Nigeria, certains
attribuent ces crimes au fait que ces pays se trouvent dans la zone de conflit
qui ravage le lac Tchad.
L’UNICEF a affirmé récemment que plus de 3,5
millions d’enfants dans cette région sont livrés à la souffrance, soulignant
que la présence de Boko Haram dans cette région a entrainé la fermeture de près
de 1 000 écoles dans le nord-est du Nigéria, au Cameroun, au Niger et au Tchad.