Publié par CEMO Centre - Paris
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En Iran, l’actrice Taraneh Alidoosti libérée après trois semaines de détention

dimanche 08/janvier/2023 - 04:22
La Reference
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L’emprisonnement de la comédienne, connue sur la scène internationale pour avoir joué, entre autres, dans des films du réalisateur Asghar Farhadi, a suscité une vague d’indignation dans le milieu du cinéma. 
L’actrice iranienne Taraneh Alidoosti a été libérée sous caution après trois semaines de détention pour avoir soutenu les manifestations en Iran, a annoncé, mercredi 4 janvier, son avocate Zahra Minooee à l’agence de presse ISNA.
L’emprisonnement de la comédienne, connue sur la scène internationale pour avoir joué, entre autres, dans des films du réalisateur Asghar Farhadi, dont Le Client (2016), a suscité une vague d’indignation dans le milieu du cinéma. Elle a également joué dans le film de Saeed Roustayi, Leïla et ses frères, présenté cette année au Festival de Cannes.
L’Iran est secoué par des manifestations déclenchées par la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans décédée après son arrestation par la police des mœurs pour infraction au « code vestimentaire strict » de la République islamique. Les responsables iraniens affirment que des centaines de personnes ont été tuées dans ces troubles, y compris des membres des forces de sécurité, et des milliers d’autres arrêtées.
Le monde du cinéma solidaire
Mme Alidoosti, 38 ans, était détenue à Téhéran depuis le 17 décembre après avoir publié au moins trois posts de soutien aux manifestations sur Instagram, avant que son compte ne soit désactivé. Dans certains messages, elle retirait son voile et condamnait l’exécution de plusieurs manifestants.
« Quelle joie et quel soulagement ! Restons impliqués ! », a réagi mercredi le Festival de Cannes sur Twitter après l’annonce de la libération de la comédienne. Près de cinq cents personnalités et travailleurs du monde du cinéma, comme l’actrice française Marion Cotillard ou le réalisateur espagnol Pedro Almodovar, avaient appelé en décembre, dans une lettre ouverte, à sa libération immédiate.
L’actrice est la personnalité la plus renommée à avoir été arrêtée pour son soutien aux manifestations. Les procès sommaires des manifestants se poursuivent, sans que les avocats indépendants et choisis par les familles puissent intervenir. Deux hommes, Majidreza Rahnavard et Mohsen Shekari, ont été pendus début décembre. Au moins onze personnes arrêtées ont déjà été condamnées à la peine capitale, et une soixantaine d’autres risquent le même sort.
Les peines de prison prononcées contre les Iraniens arrêtés pour s’être opposés à la République islamique ou pour être descendus dans la rue sont lourdes : le militant défendant un Internet libre Amir Emad Mirmirani, connu sous le nom de « Jadi », a été condamné en première instance à cinq ans de prison pour ses tweets contre la censure d’Internet.

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