Publié par CEMO Centre - Paris
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Au Royaume-Uni, le “Daily Mirror” fustige les conservateurs, fossoyeurs du système de santé

mercredi 04/janvier/2023 - 05:23
La Reference
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“Ils accusent le Covid-19, ils accusent la grippe, ils accusent les médecins, ils accusent les infirmiers… Mais ce sont eux qui ont brisé le NHS.”

La virulente allitération publiée en une du Daily Mirror mercredi 4 janvier vise les conservateurs – de David Cameron à Rishi Sunak, en passant par Theresa May, Boris Johnson et Liz Truss –, au pouvoir depuis bientôt treize ans au Royaume-Uni.

À l’origine du courroux de ce tabloïd de gauche, une sortie du ministre de la Santé, Stephen Barclay, “qui a cité les multiples épidémies en cours”, mardi 3 janvier, “pour expliquer les déboires” du National Health Service, selon Le Courrier international.

Déjà soumis à une pression saisonnière considérable depuis plusieurs années, le service de santé public britannique traverse une crise sans précédent cet hiver. D’après la principale association de médecins urgentistes, entre 300 et 500 personnes décéderaient chaque semaine faute de prise en charge à temps par les secours. En parallèle, le nombre de patients contraints d’attendre plus de douze heures aux urgences explose (+355 % en un an).

Pour ne rien arranger, épuisés par la dégradation de leurs conditions de travail, le manque de personnel (aggravé par le Brexit), et voyant leurs salaires rognés par l’inflation, ambulanciers et infirmiers multiplient les mouvements de grève depuis la fin de l’automne.

Les torys “nous doivent des excuses

“Le Covid-19 n’a certes pas arrangé les choses, mais les problèmes datent de bien avant la pandémie, insiste le quotidien populaire, proche des travaillistes. La politique d’austérité dangereuse et irresponsable décrétée après la crise financière a étouffé le système de santé pendant une décennie.”

Selon le Daily Mirror, “les fonds alloués au NHS demeurent historiquement bas” : avant l’arrivée des torys à la tête du pays en 2010, le budget du NHS augmentait de 4 % chaque année, contre 2 % par an sur la décennie écoulée. “Les conservateurs nous doivent des excuses et un plan pour sortir de cette impasse.”

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