Guerre en Ukraine : Emmanuel Macron maintient sa position sur des « garanties » à donner à la Russie
mercredi 21/décembre/2022 - 12:48
Le chef de l’Etat français est régulièrement accusé par certains de ses alliés de faire trop de cas d’éventuelles attentes de Moscou dans un règlement futur du conflit.
Sa posture interroge certains de ses alliés de l’est de l’Europe. Pourtant, le président français, Emmanuel Macron, a maintenu mardi 20 décembre sa position sur les « garanties » de sécurité qui devraient être octroyées à la Russie si des négociations de paix avaient lieu à la fin de la guerre en Ukraine.
« Le jour de la paix supposera des discussions. En premier chef pour les garanties envers l’Ukraine, pour son intégrité territoriale, sa sécurité dans la durée. Mais aussi pour la Russie, comme une partie qu’elle sera à un traité d’armistice et de paix », a déclaré Emmanuel Macron dans cette interview enregistrée lundi et diffusée mardi soir par les chaînes TF1 et LCI.
« Que quiconque me reproche de me projeter sur un tel sujet m’explique ce qu’il propose », a ajouté le président français. « Ce que les gens qui refusent de préparer cela et d’y travailler proposent, c’est la guerre intégrale. Elle impliquera tout le continent », a-t-il mis en garde, ajoutant qu’il était évidemment contre.
La position de Macron critiquée
Au début du mois de décembre, M. Macron s’était attiré des critiques en Ukraine et dans certains pays d’Europe de l’Est, certaines voix l’accusant d’être trop indulgent ou de faire trop d’ouvertures vis-à-vis de Moscou.
« Quelqu’un veut fournir des garanties de sécurité à un Etat terroriste et meurtrier ? », avait lancé le secrétaire du conseil national de sécurité et de défense ukrainien, Oleksi Danilov, sur Twitter, parlant de « diplomatie de la carpette ».
Les propos du président français avaient également été implicitement critiqués par le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell. La sortie du conflit ukrainien se fera en offrant des « garanties de sécurité pour l’Ukraine », avait-il déclaré, ajoutant que « pour la Russie, on en parlera plus tard ».
Assurant que le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, ne lui a jamais fait part de son agacement ou de celui de ses ministres, le président français a ajouté qu’« on ne fait pas un traité de paix seuls » et qu’une « paix durable implique les parties prenantes, et donc la Russie, autour de la table ».