Iran : Catherine Colonna demande la «libération immédiate» des «otages» français
mardi 20/décembre/2022 - 08:25
Le Quai d’Orsay maintient également que la mobilisation des autorités reste « totale », alors que des dissensions apparaissent avec les comités de soutien de certains ressortissants.
Les mots sont forts. La ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna a demandé ce mardi la libération immédiate par l’Iran des « otages » français dans le pays. À l’occasion d’un bref échange avec son homologue iranien Hossein Amir-Abdollahian, elle a à nouveau insisté sur le respect des « droits civils et politiques » en Iran et la « non-ingérence » de Téhéran dans son voisinage.
« Je lui ai parlé brièvement dans la salle du sommet pour lui demander à nouveau la libération des otages qui sont détenus par l’Iran et le plein respect du droit international humanitaire et du droit international en général », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse à l’issue d’un sommet régional sur les bords de la mer Morte en Jordanie.
Le ministère a par ailleurs assuré que la mobilisation des autorités françaises pour faire libérer les sept ressortissants détenus en Iran restait « totale », alors que deux comités de soutien appellent Paris à changer de stratégie.
Les proches des détenus exhortent à une action européenne
Les comités de soutien à Fariba Adelkhah et Benjamin Brière, actuellement détenus en Iran, ont exhorté, dans une lettre ouverte au président français Emmanuel Macron, à une action coordonnée de la part des pays européens. Le comité de soutien de Cécile Kohler, enseignante et syndicaliste arrêtée en mai dernier, n’est en revanche pas signataire de ce texte, a précisé mardi une porte-parole du comité.________________________________________
La chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah avait été arrêtée en juin 2019 puis condamnée à cinq ans de prison pour atteinte à la sécurité nationale. Benjamin Brière a, lui, été arrêté en mai 2020 et condamné à huit ans et huit mois d’emprisonnement pour espionnage.
« Force est de reconnaître que la stratégie (française) de négociation poursuivie jusqu’alors n’a engrangé aucun résultat significatif », soulignent leurs comités de soutien dans cette lettre rendue publique lundi soir. « Nous rappelons que nous déconseillons formellement tout déplacement en Iran du fait du risque réel de détention arbitraire de la part des autorités du pays », a souligné mardi une porte-parole du ministère des Affaires étrangères.