À l’issue du sommet États-Unis-Afrique, Joe Biden multiplie les promesses
Sur trois ans, 55 milliards de dollars d’investissements : c’est la promesse faite par le président américain à l’issue du sommet États-Unis – Afrique, indique le New York Times. Selon le quotidien, Joe Biden a, devant un parterre de 49 chefs d’État africains réunis pour l’occasion à Washington, affirmé la volonté de renforcer l’engagement des États-Unis envers l’Afrique.
Dans un langage visiblement destiné à séduire les participants, le dirigeant a ainsi martelé que “les États-Unis sont à fond dans l’avenir de l’Afrique”, avant de conclure, un brin lyrique : “Ensemble, nous voulons construire un avenir [fait] de possibilités où personne, personne, n’est laissé-pour-compte.” Selon la Deutsche Welle (DW), Joe Biden a même indiqué envisager une visite officielle sur le continent, sans toutefois donner plus de détails, selon Le Courrier international.
Lors de la soirée de gala, le président américain a “célébré les dirigeants africains en visite et leurs épouses”, tout en saluant “le succès du Maroc en tant que première nation africaine à faire partie du dernier carré de la Coupe du monde”. Autrement dit, et selon le terme du New York Times, Biden a ostensiblement manifesté son “affection” au continent africain, avec le déploiement d’une diplomatie du carnet de chèques et du développement économique.
Car, note le quotidien, “les États-Unis sont largement considérés comme étant à la traîne de la Chine” en Afrique. Dans cette course géopolitique, les États-Unis voient même d’autres pays, tels que la Russie, la Turquie et les Émirats arabes unis, les concurrencer.
Derrière ces grandes déclarations emphatiques, rapporte la DW, une diplomatie concrète, qualifiée de “plus calme” par le média allemand, s’est déroulée discrètement. En effet, Antony Blinken a rencontré les dirigeants de l’Éthiopie et de la République démocratique du Congo, deux pays qui connaissent des conflits meurtriers.
Le secrétaire d’État a également rencontré Macky Sall, alors que le Sénégal est considéré comme un allié stable en l’Afrique de l’Ouest et dont le président est également à la tête de l’Union africaine. Autre rencontre significative, celle qui s’est déroulée avec João Lourenço, président du géant pétrolier de l’Afrique australe, l’Angola.